Quatre mémos de différentes filières professionnelles du secteur de la santé, adressés au nouveau président de la République, ont été déposés mardi 12 février au secrétariat général du ministère de la Santé publique. Leurs auteurs dénoncent notamment le non-paiement des salaires et/ou de la prime de risque pour certains pendant des années, la discrimination dans le traitement ainsi que l’existence au sein de l’administration de la santé de vingt-huit mille employés fictifs.
La première filière est celle de médecins généralistes et autres prestant dans les hôpitaux publics. Ils étaient plusieurs centaines à participer au dépôt leur mémo au secrétariat général de la Santé publique. Leur principale revendication porte sur l’alignement à la prime de risque et la clarification autour des fictifs :
« Je suis docteur Shasha Mabika. Nous ne voulons pas que les fictifs, estimés à plus de vingt-huit mille, (puissent) bouffer la prime tous les mois. Par exemple mon cas, depuis 2013, médecin lutteur de notre pays, sans salaire, sans prime de risque ! Nous disons non et non ! »
Même son de cloche de la part de leurs collègues de la filière des dentistes. «L’ouvrier mérite son salaire. Nous travaillons jour et nuit pour le bien-être du peuple congolais. Mais en retour, nous ne sommes ni primés, ni salariés. C’est la raison de notre présence ici au secrétariat général », a déploré l’un d’eux.
Autre présence le même jour et pour un troisième mémo, celle des médecins physiques et de réadaptation. Cette filière ne revendique pas que le salaire et la prime, ; comme l’affirme l’un des manifestants :
"Nous sommes toujours de nouvelles unités, alors que le ministère de la Fonction publique a octroyé des numéros matricules aux nouvelles unités de l’administration publique.Nous dénonçons le manque d’équipements pour mieux prendre en charge nos patients dans nos différents lieux d’affectation."
Enfin, la filière des professionnels licenciés, maitres et docteurs en sciences de santé a également été au rendez-vous. En plus des revendications susmentionnées, ces derniers disent être victimes de la discrimination, de l’injustice et d’un manque d’équité de la part de l’Etat employeur par rapport à leurs collègues pharmaciens et chirurgiens-dentistes.
Toutes les attentives de Radio Okapi pour avoir la réaction du ministère de la Santé se sont révélées vaines.