Candidat malheureux à la présidentielle, Martin Faylu de Lamuka, a déposé son recours vendredi 11 janvier à la Cour constitutionnelle à Kinshasa. Il conteste les résultats provisoires de la présidentielle, publiés deux jours plus tôt par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le classant deuxième avec 35,2% des voix. Le scrutin présidentiel a été remporté par Félix Tshisekedi avec 38,57%.
Peu avant le retrait, samedi 12 janvier, du récépissé de son recours déposé la veille à la Cour constitutionnelle, il a affirmé que le peuple voulait sa victoire.
« Je n’abandonnerai pas ce peuple. Le peuple ne peut pas accepter les arrangements particuliers sur ce qu’il a fait. Le peuple a été au vote et il a élu des citoyens pour être députés provinciaux, députés nationaux et président de la République », a déclaré Martin Fayulu.
Le candidat de la coalition Lamuka dit refuser qu’on se mette dans une officine pour « fabriquer des chiffres pour que demain monsieur Kabila récupère le pouvoir. »
« On m’appelle soldat du peuple, gardien du temple et je n’abandonnerai pas ce peuple-là. Nous irons jusqu’au bout pour recouvrer sa victoire », a-t-il promis.
Selon l’article 75 de la loi électorale, les juridictions compétentes pour connaître du contentieux des élections sont la Cour constitutionnelle, pour les élections présidentielle et législatives ; la Cour administrative d’appel, pour les élections provinciales ; le Tribunal administratif, pour les élections urbaines, communales et locales.
Le délai d’examen du contentieux de l’élection présidentielle est de sept jours à compter de la date de saisine de la Cour constitutionnelle (…). Si les recours sont déclarés irrecevables ou non fondés, la Cour constitutionnelle, la Cour administrative d’appel ou le Tribunal administratif, selon le cas, proclame les résultats définitifs des élections, ajoute la même disposition de la loi électorale.