Les Congolais ont voté dimanche 30 décembre pour élire simultanément le Président de la République ainsi que les députés nationaux et provinciaux pour les cinq prochaines années. L’Eglise catholique, qui a déployé environ quarante mille observateurs à travers le pays, a relevé plusieurs irrégularités.
Le secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), abbé N’Shole a déploré notamment l’exclusion des témoins et observateurs électoraux :
« On a relevé 544 rapports qui ont signalé les dysfonctionnements de la machine à voter : soit ça ne démarrait pas, soit la batterie était déchargée… Il y a 115 rapports qui signalé le refus ou l’exclusion des observateurs dans les bureaux de vote, 69 rapports qui ont signalé le refus ou l’exclusion des témoins dans les bureaux de vote. »
Dans cet extrait sonore, il a évoqué des cas de corruption :
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Près de 39 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes, à l’exception de ceux de Beni et Butembo (Nord-Kivu) et de Yumbi (Maï-Ndombe), où les élections avaient été reportées au mois de mars 2019 par la CENI. Celle-ci avait évoqué l’épidémie de la fièvre à virus Ebola et la persistance de l’insécurité.