Le caucus des députés nationaux du Nord-Kivu a dénoncé, au cours d’un échange mercredi 26 septembre avec le président de l’Assemblée nationale, le blocage des contrôles parlementaires sur les tueries de Beni. A travers cette démarche, ces députés nationaux envisagent des des solutions institutionnelles aux tueries de Beni.
Pour ces députés, il n’est pas normal que, malgré la « présence musclée » de plus de 10000 militaires FARDC et 2 000 de la MONUSCO, la population continue à être tuée devant un regard impuissant de ces forces de défense.
A en croire, Edouard Kyove Kola, député national élu de Butembo, au regard des plusieurs blocages du contrôle parlementaire sur ce dossier Beni, il est de plus en plus douteux que les vrais tueurs soient les ADF.
« Puisque le gouvernement ne peut pas nous dire aujourd'hui qu'il est capable de résoudre le problème, c'est pour autant connaître qui est l'auteur. Lorsque nous voulons faire le contrôle parlementaire, on nous en empêche. Ce qui veut dire que nous devons croire à autre chose. Puisque jusque-là, la population croit maintenant à autre chose qu'aux ADF. Nous avons autant des militaires, des agents de la MONSCO, comment expliquer qu'on tue les gens au Centreville pendant que la ville est plus militarisée que toutes les villes de la RDC », a déclaré le député Edouard Kyove Kola.
Il indique néanmoins que le président de l’Assemblée nationale a promis au Caucus des députés du Nord-Kivu de travailler avec les ministres impliqués dans ce secteur de sécurité.
« Le président de l’Assemblée nationale nous a rassuré que dans le cadre du contrôle, on va travailler avec certains membres du gouvernement, notamment le ministre de la Défense, celui de l'Intérieur et d'autres », a noté Edouard Kyove Kola.