Des gros bourbiers empêchent la circulation normale des véhicules sur certains tronçons des routes nationales n°4 et 27 qui relient les villes de Kisangani (Tshopo) et Bunia (Ituri). Excédés, certains usagers menacent de cesser de payer les taxes, comme l’a constaté à la mi-septembre un reporter de Radio Okapi.
Les travaux de réfection de la RN4 et la RN27 sont à l’arrêt malgré la forte dégradation de ces routes. Ce qui complique la circulation des personnes, des marchandises et des véhicules. Pourtant les services étatiques qui ont établi une vingtaine de barrages sur l’axe Kisangani-Bunia, long d’environ 700 km, continuent de percevoir les taxes. Dont celle du Fonds national d’entretien routier (FONER) en plus de « taxes » illégales qu’imposent les forces de l’ordre à ces barrages.
Certains conducteurs des véhicules envisagent de ne plus payer au FONER.
« Sont-ils conscients ? Pourquoi doivent-ils faire payer aux gens cette taxe de FONER ? Avec l’état de la route, cela ne doit plus exister. Cet argent que nous payons au FONER où va-t-il ? Parce que le FONER c’est le Fonds national d’entretien routier. Mais les routes sont dans un état de délabrement avancé ! Il n’y a plus moyen de faire payer cette taxe-là du FONER », tonne un usager de cette route.
Certains voyageurs dont les véhicules sont bloqués dans des gros bourbiers depuis plusieurs heures expriment leur désolation. Ils se disent déçus de constater que l’Etat ne fait rien pour eux.
« Tous les services de l’Etat qui font des tracasseries et des rackets et qui sont ici ne foutent rien ! Qu’ils dégagent ! Nous allons nous débrouiller seuls ! Je regrette beaucoup ! Le FONER ne fait que percevoir l’argent. Mais il ne fait rien pour arranger la route. Regardez dans quel état nous sommes », se désole un autre usager de la même route.
Toutes les tentatives de Radio Okapi pour faire exprimer le Directeur Général du FONER sur cet état des choses n’ont pas abouti.