Revue de presse du mardi 7 août 2018.
Demain mercredi 8 août, sauf report-toujours possible-la Commission électorale nationale indépendante (CENI) devrait annoncer la fin des inscriptions à l’élection présidentielle… avec probablement Joseph Kabila sur la ligne de départ ou son éventuel successeur qui se trouverait dans la dernière carte Minaku-Matata, renseigne Le Potentiel, qui constate que le silence du FCC sur le nom de son candidat à la présidentielle n’est pas anodin.
Tout le monde est suspendu au dernier mot du chef de l’Etat. Des sources bien introduites dans la majorité au pouvoir, n’excluent plus l’option de voir Joseph Kabila se représenter. « Le dauphin de Kabila, c’est lui-même. Le chef de l’Etat va prendre tout le monde de court en annonçant sa candidature à la présidentielle. Le silence de la majorité en est une belle illustration », note sous couvert de l’anonymat un haut cadre du FCC.
Dans son analyse, le journal remarque que dans la majorité au pouvoir, des nommés comme dauphin de Joseph Kabila, commencent déjà à rendre le tablier, citant notamment Modeste Bahati Lukwebo, président de l’AFDC. Il vient de déposer, dans son fief de Bukavu, sa candidature aux législatives nationales. A-t-il, pour autant, renoncé à la course ? Difficile à dire. Toujours est-il que dans la majorité au pouvoir, le mystère continue toujours à planer sur celui qui portera ses couleurs à la présidentielle, fait remarquer Le Potentiel.
Le PPRD, premier parti politique de la majorité, ne veut pas perdre ses avantages. Dans ses rangs, le discours est coriace. « Si le chef de l’Etat doit renoncer à un 3e mandat, le dauphin ne peut sortir que du PPRD, pas ailleurs », clame un cadre de la première heure du parti présidentiel.
Selon Actualité.cd qui cite Ingele Ifoto du FCC, rien ne bloque la désignation du candidat président de la République pour le compte de cette plateforme politique. Il annonce que le processus de désignation mené par Joseph Kabila évolue bien.
« Avant la nuit du 8 août, vous aurez le nom du candidat du FCC. Demain et après-demain ce nom sera connu. On a déjà fini et nous n’allons pas solliciter un report. Le FCC aura un seul candidat et le chef de l’État a engagé le processus pour ça », déclare Ingele Ifoto cité par le média en ligne.
Si au FCC, le suspense reste entier, à l’UDPS, ce parti de l’opposition annonce que Félix Tshisekedi va déposer sa candidature ce mardi 7 août, écrit Le Phare.
« Un acte de foi pour l’UDPS qui a historiquement opté pour la non-violence en faisant, dès le départ, le choix de la démocratie afin de sublimer la lutte pour la conquête de la liberté en faveur de tous les citoyens de ce pays », ajoute un cadre de ce parti. « C’est surtout un acte qui souligne notre détermination à mettre en œuvre le projet de société de notre parti afin d’offrir le progrès social à chaque Congolaise et chaque Congolais », poursuit le même cadre cité par le quotidien.
Après Seth Kikuni, et Jean-Pierre Bemba, Alain Daniel Shekomba,candidat indépendant, est le troisième à déposer sa candidature à présidentielle du 23 décembre prochain, indique Cas-info.ca.
Pour cet ancien Président des étudiants de l’Université de Kinshasa, sa candidature est une réponse aux besoins exprimés par les Congolais d’avoir un Président qui se place au-delà des divisions, ajoute le média.
Affaire Katumbi
Un autre candidat déclaré à la présidentielle est Moïse Katumbi. Ce dernier devrait rentrer en RDC via la Zambie, mais il en a été empêché par les autorités congolais. Il est resté bloqué à Kasumbalesa, une ville frontalière entre les deux pays. Une situation que dénonce la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), rapporte Politico.cd.
Dans un communiqué daté du lundi 6 août, les évêques catholiques réunis au sein de la CENCO se disent « préoccupés par la volonté du pouvoir, d’exclure certains candidats aux présidentielles du 23 décembre. »
Pour ces évêques, seule, la CENI est qualifiée pour statuer sur la validité ou non de la candidature de Moïse Katumbi. Voilà pourquoi, ils exhortent les autorités congolaises à faire preuve de retenue et de haut sens de responsabilité en veillant à la sécurité ainsi qu’à la protection de tous, sans la moindre discrimination, renchérit La Prospérité.
L’Union européenne a aussi apporté son soutien à l’opposant Moïse Katumbi Chapwe en insistant sur le fait que « le processus électoral qui entame une étape décisive avec la finalisation des candidatures pour les élections présidentielles et législatives doit être véritablement inclusif », ajoute 7sur7.cd