Le candidat déclaré à l’élection présidentielle, Yves Mpunga, suggère à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), au gouvernement et à la classe politique que toutes les machines à voter soient mises en réseau et reliées à plusieurs serveurs. Dans une déclaration faite à la presse, mercredi 11 juillet à Kinshasa, il estime que cette technique permettrait d'obtenir une transparence dans le processus de transmission des données.
« Si nous allons aux élections avec cette machine telle qu’elle est, nous dirons que nous n’allons pas aux élections », a affirmé Yves Mpunga, qui dit s’exprimer en tant qu’économiste et expert en Nouvelles technologies.
Il a estimé que le perfectionnement de cet outil permettra de le rendre crédible et fiable.
Selon lui, l’installation d’un réseau qui permettrait d’avoir les résultats en temps réel coûterait 20 millions USD.
« La machine à voter telle que propose par le CENI, nous avons voulu la voir, la tester et émettre des avis pour la transformer en une machine fiable », a dit Yves Mpunga.
Ecoutez cet extrait de Yves Mpunga.
Le recours à la machine à voter pour les élections en RDC divise la classe politique. Plusieurs partis de l’opposition boudent cet outil, craignant des risques de fraude et de tricherie.
Dans son intervention sur cette question lors de la tripartite CENI-CNSA-Gouvernement, le président de la Commission électorale, Corneille Nangaa, dit n’avoir pas totalement exclu l’idée d’un consensus au sein de la classe politique, pourvu que cela n’impacte pas sur le calendrier électoral.
Il a justifié l’usage de la machine à voter par le fait qu’elle va faciliter l’organisation de trois scrutins en une seule journée.