La situation humanitaire s’est détériorée depuis 2017 dans le sud de la province du Sud-Kivu et dans une partie du Maniema et les besoins restent énormes pour soulager les populations affectées, a indiqué le Comité international de la Croix Rouge (CICR)/Sud-Kivu mercredi 11 juillet à Bukavu.
Parmi les défis à relever, le chef sortant du CICR au Sud-Kivu a cité la persistance de l’insécurité et les difficultés d’accès aux victimes dans plusieurs zones.
Le CICR, dans sa neutralité, a le privilège de dialoguer avec les parties prenantes aux conflits. Et pour cela, l’organisme humanitaire dit continuer à les sensibiliser au respect du droit international humanitaire. Mais la même source a reconnu que le plus difficile dans la mission est d’obtenir des parties en conflits de renoncer à faire de la population civile leur cible.
Plusieurs réalisations ont été effectuées par le CICR les deux dernières années. Par exemple, plus de 45 000 personnes ont bénéficié de la réhabilitation et la construction de systèmes d’approvisionnement en eau potable, plus de 45 900 personnes déplacées de Walungu, Shabunda et Fizi ont été assistées en rations alimentaires ou en kit de biens essentiels de ménage, etc.
Récemment, la CICR a effectué une mission à Lulingu au nord de Shabunda, où 27 agents de l’ICCN, retenus par des groupes armés dans la forêt, ont été libérés grâce au dialogue du CICR avec les miliciens.
Cette situation a été présentée lors d’un point de presse animé par le nouveau chef de la sous-délégation du CICR au Sud-Kivu, Serge Zogg, et le sortant, David Montes, qui a profité de l’occasion pour présenter le bilan de son mandat de deux ans.