RDC : 50 parlementaires demandent Joseph Kabila de « lever les entraves sur le chemin des élections crédibles »

 
Cinquante parlementaires de l’opposition demandent, dans une lettre ouverte publiée le 25 juin, à Joseph Kabila « de lever toutes les entraves sur le chemin des élections crédibles et pacifiques en vue de l’alternance démocratique ».  Ils lui demandent de respecter les recommandations de l’accord du 31 décembre 2016 notamment en ce qui concerne la fin des poursuites judiciaires contre les opposants comme Moise Katumbi.
 
Les auteurs de ladite correspondance dénoncent et condamnent la violation de la constitution, les abus de pouvoir et la privatisation de l’Etat par les détracteurs de Moïse Katumbi. Ils dénoncent notamment l’ouverture mercredi 27 juin à la Cour suprême de justice, en lieu et place de la cour d’appel de Lubumbashi, du procès contre Moïse Katumbi accusé d’atteinte à la sureté de l’Etat pour recrutement des mercenaires.
 
« Ayant perdu la qualité de gouverneur de province et ne jouissant d’aucun privilège de juridiction, Moïse Katumbi ne peut être jugé que par le tribunal de grande instance de Lubumbashi. Procéder autrement, c’est violer les lois congolaises et les instruments internationaux. Le dessein de cette entreprise politique sous le masque de la justice est non seulement de priver Moise Katumbi du droit de recours, mais aussi de l’empêcher de déposer sa candidature à la présidence de la République », indiquent les parlementaires.
 
Pour ces députés et sénateurs, « l’ouverture précipitée d’une information judiciaire suite à l’incident de l’aéroport de Zaventem à Bruxelles, mais aussi du refus des autorités congolaises de délivrer à Moise Katumbi un nouveau passeport biométrique », témoignent de l’acharnement contre l’ancien gouverneur du Katanga.
 
Ils demandent donc au président Joseph Kabila d’y mettre fin. Car, selon eux, les procédures en cascade et non fondées ainsi que les actes discriminatoires contre Moïse Katumbi, candidat à la prochaine présidentielle sont incompatibles à l’accord de la saint Sylvestre.
 
« Il est du devoir des institutions de la République et de leurs animateurs de créer des conditions requises pour la participation libre et transparente de tous les Congolais aux prochains scrutins. Les Congolais attendent de vous ce comportement républicain et patriotique à la place des actes de répression, d’exclusion et de bannissement des compatriotes parce qu’ils ne vous plaisent pas », recommandent les députés et sénateurs de l’opposition.

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