Le Collectif des organisations des jeunes solidaires du Congo-Kinshasa (COJESKI) a appelé vendredi 9 mars le gouvernement à s’impliquer activement pour que cesse les multiples interpellations, arrestations arbitraires et autres enlèvements des jeunes congolais durant ou après les manifestations pacifiques. Il a dénoncé l’usage excessif de la force pour disperser les manifestants.
Des leaders de divers mouvements et associations des jeunes, réunis ce vendredi par le COJESKI, désapprouvent la « traque ciblée de la jeunesse », qui n'encourage pas la décrispation du climat social et politique en RDC. Ils exigent par ailleurs des procès publics et médiatisés contre tous les agents de l’ordre qui font usage de balles réelles lors des manifestations pacifiques.
«Nous nous sommes rendus compte que les forces de l’ordre interviennent avec une force excessive, qui les amène à tirer même à balles réelles sur les manifestants », a déploré le coordonnateur national du COJESKI, Useni Fataki, souhaitant qu’il n’ait plus de morts à l’avenir lors de manifestations pacifiques en RDC.
Dans cet extrait sonore, Useni Fataki a par ailleurs salué la présence des enquêteurs de la MONUSCO sur le terrain lors de récentes marches, estimant qu’elle a aidé à éviter le pire:
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La police a reconnu la mort des deux personnes, dont l’activiste Rossy Mukendi, lors de la répression par les forces de l’ordre de la marche du 25 février dernier. Le bilan de celle du 21 janvier est de Six morts, une cinquantaine de blessés et une centaine d’arrestations.