La police nationale congolaise (PNC) a empêché vendredi 16 février matin à Goma, une marche de la plateforme de l’opposition Front citoyen pour la République «préoccupée par une nouvelle forme d’insécurité dans certains quartiers périphériques de la ville». Cette structure a voulu dénoncer notamment le fait que des centres de santé et dispensaires sont attaqués ces derniers temps nuitamment par des assaillants qui utilisent des armes blanches.
La police a déployé un important dispositif dans certains endroits stratégiques de la ville pour empêcher cette marche pacifique.
Cette marche de l’opposition a été interdite par le maire adjoint de Goma, Juvénal Ndabereye Senzige, à travers une lettre signée le 15 février, dans laquelle il rappelle que «toute manifestation publique est interdite provisoirement en ville de Goma depuis novembre 2017.»
La société civile de Goma qui approuve l’initiative de l’opposition estime que cette action devait inciter les autorités à bien sécuriser les habitants. Elle propose quelques pistes de solution.
«Qu’on puisse créer une ceinture de sécurité tout au long des quartiers Majengo, Ndosho, Mugunga tout au long de la limite avec le territoire de Nyiragongo parce que ces bandits comme on l’a toujours souligné, nombreux viennent de cette forêt-là. Il faut aussi faire de patrouille mixte», recommande Jean-Pascal Mugaruka, président de la société civile de Goma.
La majorité présidentielle appelle les opposants à «ne pas recourir systématiquement à la marche ou à des manifestations publiques pour interpeller l’autorité». Parce que, indique la MP à Goma, il existe d’autres alternatives pour le faire.
Les membres du «Front Citoyen pour la République», eux, sont restés injoignables.