Cinq personnes sont mortes entre lundi et mercredi 7 février, lors des interventions des forces de l’ordre pour stopper les attaques intercommunautaires dans le territoire de Djugu (Ituri). Selon l’ONG locale Coalition associative pour la défense des droits de l’homme (COARDHO), qui livre ce bilan, plusieurs maisons ont également été incendiées dans les villages par les assaillants.
Selon cette structure, deux militaires de la Force navale, deux policiers et un civil sont morts au bord du lac Albert, dans les localités de Gobu, Songo Moya, Songa mbili et Tara. Ils ont trouvé la mort lors des affrontements qui ont opposé les forces de l’ordre aux assaillants.
Pour sa part, le porte-parole des FADC en Ituri, lieutenant Jules Ngongo, parle de deux morts, dont un militaire de la Force navale et un assaillant.
L’armée dit avoir réussi à récupérer une arme AK47 des mains des assaillants, à en croire la même source.
Un groupe d’assaillants a incendié des maisons après en avoir pillé d’autres ce mercredi 7 février matin à Gina, à 45 kilomètres au nord de Bunia sur la RN27.
Des déplacements des populations sont signalés dans le territoire de Djugu. La société civile de Mahagi parle d’un afflux important des déplacés au niveau de Mahagi-port et dans d’autres chefferies de ce territoire. D’autres se dirigent soit vers Bunia soit vers l’Ouganda voisin.
Par ailleurs, la ville de Bunia a repris son train de vie habituel ce mercredi après deux jours de cessation d’activités suite au massacre du week-end dernier dans le territoire de Djugu.
Les commerces, les institutions bancaires, les écoles, les entreprises de communication cellulaire ainsi que les marchés ont rouvert. Certains commerces avaient fermé à l’appel du Président de la communauté Hema pour protester contre les tueries des membres de sa communauté. D’autres craignaient d’éventuels pillages.