La situation des ouvriers en RDC n’est pas reluisante. La population vit dans la pauvreté avec moins d’un dollar par jour, fait savoir le Mouvement ouvrier chrétien congolais (MOCC). Lors d’un point de presse organisé jeudi 28 décembre à Kinshasa, son président, Denis Kalondji Ngoy, indique que cette situation ne favorise pas le bien-être et la protection sociale des ouvriers congolais.
Selon lui, seuls 5% d’ouvriers évoluent dans le secteur formel et les 95% autres sont dans l’informel.
«Même ceux qui sont dans le secteur formel ont toujours des activités génératrices des revenus à côté pour palier au salaire qui est insuffisant. Alors là, on comprend tout le sens de la lutte pour la promotion ou l’actualisation du SMIG», déplore Denis Kalonji Ngoy.
La classe ouvrière évolue donc dans des conditions de pauvreté, de l’absence de la sécurité sociale, notamment les soins de santé pour les enfants et les vieillards.
Pour tenter d’améliorer cette situation, le MOCC se propose d’accompagner la population à une meilleure condition de vie, notamment en se regroupant dans des associations et coopératives. Ceci permettrait de combattre la pauvreté.
«Notre ligne de conduite : faire comprendre aux gens qu’ils doivent unir leurs demi-possibilités pour devenir fort ensemble. C’est un peu le mystique de l’aveugle et du paralytique. L’aveugle a des pieds mais il n’a pas d’yeux. Le paralytique a des yeux mais il n’a pas de pieds. Quand ils se mettent ensemble, l’aveugle va marcher pour le paralytique et le paralytique va voir pour l’aveugle», dit-il, évoquant le principe : «Ensemble pour un monde meilleur».