Les manifestations du mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA), prévues mardi 28 novembre à Goma, n’ont pas eu lieu. Les quelques militants de la LUCHA, qui tentaient de manifester ce matin, ont été interpellés par la police. Toutes les activités socio-économiques tournent normalement. Cependant un important dispositif des forces de sécurité reste visible dans quelques coins chauds de la ville.
Du rond-point Rutshuru au nord de la ville en passant par le rond-point Signers, les croisements communément appelés «InstiGO» et l’entrée Président jusqu’à au quartier Ndosho au sud de la ville, toutes les activités tournent normalement.
Les marchés, écoles, magasins, boutiques… ont ouvert leurs portes. Sur cette trajectoire Radio Okapi n’a constaté aucun signe matériel de manifestation, de marche moins encore de sit-in ou de ville morte.
Dans le quartier Majengo, l’un des plus chauds de la ville, la situation est calme. Les quelques militants de la LUCHA, qui tentaient de manifester, ont été vite arrêtés par la police. Et jusqu’en fin de matinée, ils étaient toujours gardés dans un cachot de la police.
Lors de leur arrestation ce matin, ces militants de la LUCHA portaient des banderoles de couleur rouge et scandaient des slogans demandant le départ du président Joseph Kabila et du gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku.
Des sources dignes de foi affirment que quelques acteurs des droits de l’homme, dont ceux de la MONUSCO, ont été empêchés d’effectuer leur monitoring de la situation sur le terrain.