Les journalistes de Radiotélévision Lubumbashi Jua (RTLJ) ont plaidé vendredi 24 novembre pour la réouverture de leur média, fermé il y a trois ans par les autorités nationales. Il est reproché à RTLJ, appartenant à l’opposant Jean-Claude Muyambo, notamment l’incitation à l’insurrection.
«Ça fait pratiquement 3 ans que la Radiotélévision Jua a été anéantie, clouée au silence par les autorités nationales et à l’époque on évoquait comme raison, incitation à la haine et insurrection. On s’est dit à l’époque qu’il n’y avait vraiment rien d’incitation à la haine mais on n’a pas compris comment ce media a été fermé... », a déploré l’un des journalistes de la RTLJ, Prince Akim Kabasu.
Il a demandé aux autorités de pouvoir revenir sur leur décision. Les agents de RTLJ rappellent que, parmi les mesures de décrispation politique prises par les signataires de l’accord de la Saint Sylvestre, figure la réouverture des médias fermés.
«Qu’est-ce que nous devons remettre à la justice pour que nous soyons remis à nos droits c’est comme si ça ressemble à une récupération politicienne. Nous on avait peur que le sort de Jua soit lié à celui de son promoteur, Jean-Claude Muyambo», a redouté M. Kabasu.
Arrêté le 20 janvier 2015 et condamné à cinq ans de prison pour abus de confiance dans une affaire de vente d’immeubles, le président de la SCODE clame toujours son innocence et fait valoir que les propriétaires des immeubles en question les occupent toujours. Ces collègues opposants parlent plutôt d’un procès politique et exigent sa libération dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord politique de décembre 2016.