Les shégués, ces enfants et jeunes sans demeure fixe et en rupture familiale, regroupés au sein de l’Union des Shégués et Faseurs de Kinshasa (UCHEFAK) demandent au politicien de ne plus les manipuler ou les associer dans leurs manifestations publiques.
Le président et porte-parole de cette structure, Theodore Talakwa estime qu’ils sont les premières victimes à chaque fois qu’une manifestation est réprimée.
« Nous les shégués nous sommes plus utilisés dans des manifestations. A ce titre je demande aux politiciens de cesser avec cette pratique. On nous fait tuer, nous qui souffrons déjà », indique Theodore Talakwa.
Dans une déclaration rendue publique dimanche 12 novembre à Kinshasa, l’UCHEFAK estime que la responsabilité des acteurs politiques permet de préserver l’unité et la paix du pays.
« Pour la paix du Congo, nous demandons au président Joseph KABILA, à Moise Katumbi, à Félix Tshisekedi, à Jean-Pierre Bemba et à Vital Kamerhe à chercher d’abord l’amour et la paix de notre beau pays et à considérer notre misère et trouver la solution à la paupérisation de la misère généralisée qui secoue notre beau pays », recommande Theodore Talakwa.
Selon lui, l’union et la responsabilité des politiciens permettra la prospérité de la RDC.
L’UCHEFAK prend aussi acte de la publication du calendrier électoral par la CENI.
Les enfants de la rue, appelés Shégués, sont souvent au centre-ville de Kinshasa et dans plusieurs communes de Kinshasa où ils flânent à longueur de journée.
Ces Shégués se groupent notamment le long du boulevard du 30 juin. Certains se faufilent entre les véhicules et attendent le changement des feux de signalisation pour ravir argent, téléphones et sacs aux passagers des véhicules. D’autres repèrent les véhicules des vedettes et d’autres personnalités congolaises pour leur réclamer de l’argent. D’autres encore commettent des forfaits dans différents marchés et dans les quartiers.