La population qui avait quitté Kipese lors des derniers affrontements entre les FARDC et les Maï-Maï craint de rentrer dans cette cité du territoire de Lubero (Nord-Kivu). A la base, certains déplacés retournés seraient tracassés par des éléments FARDC incontrôlés, qui les traiteraient de miliciens ou de collaborateurs de ces derniers.
«Certains d’entre eux (déplacés), quand ils veulent regagner l’agglomération de Kipese, ils sont vus par certains militaires – bien entendu incontrôlés – comme appartenant au mouvement Maï-Maï. Et ils sont tracassés. Ce qui ne les plait pas du tout », a témoigné le coordonnateur territorial de l’ONG Convention pour le respect des droits humains (CRDH)-Lubero, Me Olivier Kinzandu.
Il a dénoncé ce comportement de ces militaires. En outre, Me Olivier Kinzandu explique la crainte de ces déplacés par la persistance de l’insécurité dans la région de Kipese :
De son côté, le porte-parole des opérations Sokola1 Sud, le lieutenant Jules Ngongo, demande à la population de dénoncer tous les Maï-Maï afin de contribuer à la sécurisation de leurs milieux respectifs. Si ces informations s’avéraient vraies, selon lui, les auteurs seront punis conformément à la discipline militaire.