La situation sécuritaire se dégrade dans la partie Sud de l’axe Lubero-Kistombiro-Alibongo, fréquenté par des humanitaires en provenance de Goma ou de Beni (Nord-Kivu). Le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) l’a déploré dans sa note d’informations du 18 septembre parvenu mardi 26 septembre à Radio Okapi.
Selon OCHA, cette situation est caractérisée par des attaques des groupes armés, provoquant des mouvements de population, et limitant ainsi, l’accès humanitaire dans cette zone.
Des incursions ponctuelles des groupes armés Maï-Maï suivies des affrontements répétés avec les FARCD y sont régulièrement rapportés, d’après OCHA.
Suite à ces contraintes sécuritaires, l’ONG Conseil Norgegien pour les Réfugiés (NRC), a suspendu l’évaluation entamée il y a quelques jours dans les localités des Kitsombiro et Alimbongo au Sud de Lubero où l’on a rapporté plus de 16 000 personnes déplacées depuis le mois de juin 2017.
OCHA a aussi déploré que depuis plus de cinq mois maintenant, la situation de protection des civils et d’accès humanitaire ne s’améliore pas dans l’ouest de Butembo, notamment sur l’axe Kasugho-Vuyinga et sur la côte Ouest du Lac Edouard au Sud-Est de Lubero dans la zone de Kamandi-Lac.
La population de cette contrée est exposée à l’activisme des groupes armés dans cette contrée, s’inquiète OCHA. Ces miliciens s’affrontent régulièrement, entre eux.
Toute cette situation ne facilite pas l’accès des humanitaires dans cette partie de la province.
Le Comité international de la Croix rouge (CICR) a indiqué qu’il maintenait sa décision de suspendre ses activités au Sud de Lubero du fait de cette insécurité.
Pour sa part l’administrateur du territoire plaide pour le retour des humanitaires dans son entité afin d’assister les populations civiles.