La plateforme Front pour le respect de l’accord du 31 décembre promet de résister à toute tentative d’étouffer les élections cette année. Médard Kankolongo, coordonnateur de cette structure, affirme que les élections doivent être organisées cette année conformément à l’accord de la Saint Sylvestre.
« La détermination de notre peuple est qu’on doit avoir les élections cette année conformément à l’accord du 31 décembre 2016. Si la Majorité pense nous ravir la République, nous allons résister et nous sommes prêts », a prévenu Médard Kankolongo au cours d’un point de presse ce lundi 11 septembre à Kinshasa.
Le coordonnateur du Front pour le respect de l’accord de la CENCO invite le chef de l’Etat à « prendre ses responsabilités pour qu’une alternance pacifique et démocratique ait lieu » conformément à la Constitution.
« Le président de la République, c’est lui seul qui a prêté serment devant notre peuple, de faire respecter la constitution. Nous avons besoin de lui, il doit rester en 2018 comme sénateur à vie ».
Médard Kankolongo dénonce aussi le comportement de la CENI et du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) qui se montrent déterminés à bloquer l’organisation des élections.
« Le président de la CENI joue le jeu de la Majorité. Alors qu’on attendait un calendrier électoral, il surgit avec une proposition du vote semi-électronique. Le PPRD ne veut pas des élections. Ses responsables ont signé l’ordre de mission et ont donné des moyens avec les billets d’avions pour que ses jeunes se retrouvent au Burundi pour aller apprendre la violence. Nous attendons les élections, eux préparent la violence. Mais nous leur disons : personne ne restera au pouvoir au-delà de 2017 », promet Médard Kankolongo.
Une stigmatisation exagérée
En Réaction à ces accusations, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie estime qu’il s’agit d’une stigmatisation exagérée. Pour le président de la Ligue des jeunes du PPRD, cette visite s’est inscrite dans le cadre des festivités d’un parti ami du Burundi auxquelles ont pris part plusieurs autres partis politiques à travers le monde.
« Le PPRD n’y était pas dans le sens d’une réunion bilatérale avec la ligue des jeunes du Burundi, qui pourrait être le cas parce que ce n’est pas exclu, mais c’était dans le cadre d’une invitation où plusieurs partis politiques de la sous-région, du continent et du monde avaient répondu présents. Je n’ai aucunement vu des formations sur comment tirer avec une kalachnikov. Tout cela relève d’une stigmatisation que nous estimons exagérée. On veut vicier ce qui a été le sens même de la mission, qui est une mission simple et de routine, parce que nous en faisons régulièrement », réagit Patrick Kanga, président de la Ligue des jeunes du PPRD.
Selon lui, le PPRD s’inscrit dans la logique des élections et s’y prépare conséquemment.