Au Kasaï-Central, les médecins affiliés au Syndicat national de médecins (SYNAMED) décident d’observer à partir de jeudi 31 août un service minimum dans les hôpitaux. Selon le secrétaire exécutif provincial de cette association, Dr Berry Beya, les blouses blanches exigent notamment que leurs salaires soient indexés au taux de change actuel [un dollar américain contre mille cinq cent cinquante Francs congolais].
«Les médecins du Kasaï-Central du SYNAMED ont décidé d’adhérer au mot d’ordre du bureau national. Nous allons tout d’abord procéder par un service minimum compte tenu des interventions d’urgence comme la province vient de sortir de petits désordres qui ont fait que les gens sont touchés», a affirmé Dr Berry Beya.
Si les revendications des médecins n’obtiennent pas de réponses d’ici 72 heures, ils prendront d’autres mesures qui peuvent aller jusqu’à la radicalisation, comme leurs collègues de Kinshasa, de l’Equateur et d’autres provinces du pays.
«Après 72 heures, nous allons évaluer. Et après cette évaluation, nous prendrons des mesures conséquentes. C’est en rapport avec la solidarité puisque nous sommes tous médecins. Deuxièmement, la province du Kasaï-Occidental démembrée est la seule où 52 médecins ont été élagués depuis le quatrième trimestre 2016. Jusqu’aujourd’hui, ils ne sont pas repris sur les listes de prime de risque. Le gouvernement avait décidé de payer les gens au taux du jour. Nous attendions cet ajustement», a déclaré le secrétaire exécutif provincial du SYNAMED au Kasaï-Central.
Depuis le lundi dernier, le Syndicat des médecins du Congo a durci son mouvement de grève à travers le pays. Les médecins des hôpitaux publics n’assurent plus le service minimum. Ils réclament l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles qui, selon eux, passent notamment par l’application du taux de change actuel à leur paie.
