La CENCO se dit inquiète de la situation sécuritaire et de violation des droits de l’homme en RDC, plus particulièrement au Kasaï central, indique le Secrétaire général de cette structure, l’abbé Donatien Nshole. Dans une déclaration faite vendredi 21 avril et tirée du livre de Timothée dans la Bible et intitulée « Proclame la parole, insiste à temps et contretemps, réfute, menace, exhorte, avec une patience inlassable et le souci d’instruire », les prélats exigent une enquête indépendante et objective afin d’en établir les responsabilités.
« La CENCO suit avec beaucoup d’inquiétude la situation socio-sécuritaire et humanitaire à travers le territoire national. Récemment dans le Grand-Kasaï et plus particulièrement dans l’archidiocèse de Kananga et dans les diocèses de Mbuji-Mayi, de Luebo et de Luiza, des affrontements sanglants ont opposé les forces de l’ordre aux milices se réclamant du chef coutumier Kamuina Nsapu. Des violences d’une rare cruauté ont causé de nombreuses pertes en vies humaines et des destructions des infrastructures publiques et ecclésiastiques. La CENCO dénonce et condamne fermement ces actes ignobles. Elle en appelle à la retenue et à l’apaisement. En même temps, elle réitère sa demande d’enquête indépendante et objective afin d’établir les responsabilités », rapporte l’abbé Donatien Nshole.
Les évêques catholiques saluent aussi les efforts de réconciliation déployés par le gouvernement central avec l’appui de la MONUSCO afin de ramener la paix dans le Grand-Kasaï. Ils rappellent que « tout problème social ne nécessite pas une solution par voie des armes.
La CENCO, qui s’appuie sur le message du Pape François du dimanche de Pâques, le 16 avril, recommande « qu’on puisse construire des ponts de dialogue dans la recherche de solutions valables et pacifiques aux controverses ».
Elle recommande que le processus de pacification prenne également en compte l’aspect humanitaire et s’étende sur l’ensemble de la contrée pour favoriser l’accès aux populations meurtries.