Le député de l’opposition, Fabrice Puela, dénonce la violation de l’immunité parlementaire de son collègue, Ne Muanda Nsemi, arrêté vendredi dans la soirée, après des violences entre ses adeptes et la police. Il est notamment accusé d’outrage au chef de l’Etat et d’incitation à la violence.
« La Constitution entoure son arrestation ou ses poursuites de quelques formalités. Il faut d’abord que ces immunités soient levées. Jusqu’à preuve du contraire, nous n’avons pas appris que les immunités de l’honorable Ne Muanda Nsemi ont été levées», a affirmé lundi 6 mars, le député Puela, dans une interview accordée à Radio Okapi.
Le député Puela reconnait qu’un élu national peut commettre une infraction, mais il plaide pour que la procédure de son arrestation soit respectée.
«Nous devons noter qu’un député national n’est pas au-dessus de la loi. Il peut lui arriver de commettre les infractions. Et, lorsque cela arrive, on regarde sa mission de représentation du peuple », a souligné Fabrice Puela.
Selon lui, la raison de flagrance ne peut pas être évoquée pour le cas du député Ne Muanda Nsemi.
«On ne peut pas aujourd’hui nous parler de flagrance, parce que quand bien même nous ne savons pas ce qui lui est reproché, si c’est pour des propos tenus, c’est depuis plusieurs semaines. Donc, on ne peut pas l’arrêter et parler de flagrance aujourd’hui», a estimé cet élu du peuple originaire du Kongo-Central.
Le député national Ne Muanda Nsemi, et son épouse ont été capturés par la police, vendredi 3 mars. 4 personnes sont mortes après cet assaut, selon le bilan officiel.