Le soutien des Etats-Unis aux tractations que mène la CENCO pour rendre inclusif l’accord issu du dialogue est parmi les sujets commentés par les journaux parus mardi 8 novembre à Kinshasa.
Dans un communiqué rendu public lundi, l’ambassade des Etats-Unis à Kinshasa affirme soutenir les efforts fournis actuellement par la CENCO pour parvenir à un accord plus inclusif, rapporte La Prospérité.
D’après ce document, l’accord élargi et inclusif exigé par les Etats-Unis devrait porter sur la date de l’élection présidentielle et sur le leadership de la RDC après l’expiration du deuxième mandat du Président Kabila le 19 décembre, souligne le quotidien.
Actuellement, renseigne le tabloïd, la CENCO est en train d’élaborer un document de synthèse après avoir croisé les points de divergence entre la Majorité présidentielle, élargie aux dialoguistes de la Cité de l’Union Africaine, et le Rassemblement de l’opposition.
D’après ce document de synthèse, révèle le journal, la période transitoire ne devrait pas dépasser l’année 2017. En outre, poursuit le tabloïd, le consensus à trouver devrait clairement mentionner que l’actuel Président de la République ne se représenterait pas pour un troisième mandat.
Cependant, s’interroge le confère sans répondre, les évêques seront-ils écoutés ?
Forum des As qui commente cette actualité tente de répondre à cette question en faisant observer que, malheureusement, la plupart des acteurs politiques congolais, au vue de leurs comportements actuels, n’agissent pas dans le sens de la décrispation pour donner la chance à cette médiation de la CENCO. Et tout le malheur de la RDC semble être là, commente le journal, soutenant que la RDC est un pays qui compte plusieurs politiciens mais très peu d’hommes d’Etat. Un politicien, explique le quotidien, privilégie ses propres intérêts, tandis qu’un homme d’Etat pense à la Nation.
Le journal estime que la crise politique actuelle est un test grandeur nature à ces mêmes politiciens qui déclarent que la RDC est leur priorité, eux qui s’illustrent depuis le début de la crise par des prises de position partisanes, écrit le quotidien.
D’après Le Phare pourtant, Le rassemblement agit déjà dans le sens de la décrispation. Le quotidien parle de concession majeure faite par le Rassemblement au pouvoir en place dans son mémo remis le mercredi 2 novembre aux évêques catholiques.
Dans ce document, précise le quotidien, ce regroupement politique se déclare prêt à tolérer un court « glissement » du calendrier électoral jusqu’en 2017.
C’est d’ailleurs dans cette optique qu’une délégation de la CENCO a été reçue lundi 7 novembre 2016 par Etienne Tshisekedi, président du Comité des Sages du Rassemblement, renseigne le journal.
Une réunion qui intervient pourtant 48 heures après l’interdiction du meeting du Rassemblement, assortie de la mise en résidence surveillée de Tshisekedi pendant environ 24 heures, note le confrère.
Si aucune déclaration n’a été faite à la presse après cette rencontre, le quotidien pense néanmoins que ce passage de la CENCO au siège de l’UDPS à Limete (Kinshasa) laisse la porte ouverte à un nouveau round de consultations entre le Rassemblement et la Majorité présidentielle en vue d’évaluer les chances d’harmonisation des divergences qui opposent les deux plateformes politiques.
L’actualité dans la presse parue mardi, c’est aussi la réunion du Conseil supérieur de la défense présidée mardi par le président Joseph Kabila.
Et suite aux violences qui ont émaillé la RDC au cours de ces deux derniers mois, le chef de l’Etat congolais a préconisé la mise en place d’un cadre de concertation entre la police et les partis politiques, révèle L’Avenir.
C’est pour éviter qu’il y ait toujours des malentendus et d’incompréhensions entre d’un côté la police et l’autorité politico-administrative et de l’autre les partis politiques, souligne le journal.
Ce dispositif permettra également d’éviter les dérapages qu’a connus le pays les 19 et 20 septembre 2016, ajoute le quotidien.
Pour le journal, cette mesure prouve aux yeux du monde que le Président de la République a toujours été proche de la population et que tout ce qu’il fait, c’est dans l’intérêt supérieur de celle-ci.
Le Potentiel dans un tout autre registre soutient que la Majorité Présidentielle et l’opposition pro dialogue ont déjà violé leur propre accord.
Le quotidien qui analyse le chronogramme des actions convenues dans l’accord du 18 octobre 2016 à la cité de l’Union Africaine fait remarquer que la CENI qui devait déposer au gouvernement le projet du budget détaillé du processus électoral le 7 novembre n’a pas répondu présente à cette première échéance reprise dans l’article 14 de cet accord.
En outre, poursuit le confrère, la formation du gouvernement de transition qui devrait intervenir, selon cet accord 21 jours après la signature de l’accord politique, soit le mardi 8 novembre, n’a pas eu lieu.
Dès lors que ces deux dates qui passent pour les piliers qui devraient garantir l’application d’autres dispositions de cet accord n’ont pas été respectées, l’équilibre de l’accord vole en éclats, estime le quotidien.