Revue de presse kinoise du 21 septembre 2016. Après avoir titré sur les émeutes du 19 et 20 septembre derniers, les journaux parus ce mercredi dans la capitale congolaise reviennent sur le dialogue national. La Prospérité note que la CENCO a décidé de se retirer du dialogue pour pleurer les personnes décédées lors des manifestations du 19 et 20 septembre derniers. Le gouvernement avait livré le bilan de 17 morts alors que le Rassemblement avançait celui d'environ 50 décès dus à ces émeutes.
A l’allure où vont les choses, estime le tabloïd, le dialogue risque de se clôturer vendredi 23 septembre en l’absence de la CENCO, de certains acteurs de la société civile (la bande à Jonas Tshiombela, Jean-Pierre Alumba et autres).
Bien plus, les évêques catholiques de la RDC expriment leur regret sur ce qui est arrivé lundi et mardi derniers dans la capitale et certaines villes du pays et rappellent que la vie humaine est sacrée et inviolable.
Par ailleurs, poursuit La Prospérité, ces prélats dénoncent et condamnent fermement la violence d’où qu’elle vienne et rappellent aux uns et aux autres «qu’ils ne sont pas d’ennemis mais des frères, des compatriotes d’un Etat qu’ils doivent construire ensemble et non pas détruire».
Ainsi, la CENCO subordonne-t-elle la reprise de sa participation aux travaux du dialogue à la signature d’un accord politique qui fixera clairement les dates des élections et définira également le plan de décaissement des fonds à allouer à ces scrutins, indique le journal.
Africa News précise pour sa part que la CENCO souhaite que, l’accord politique à convenir au dialogue doit stipuler que Joseph Kabila ne sera pas candidat à la prochaine présidentielle. Le trihebdomadaire rappelle que la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) avait déjà conditionné son maintien au dialogue au strict respect de la constitution et de l’alternance démocratique.
Après les troubles consécutifs à la manifestation du Rassemblement et la proposition d’organiser les élections en novembre 2018, indique le tabloïd, la CENCO a finalement mis sa menace en exécution mardi dernier en quittant la table des discussions de la Cité de l’Union africaine (UA).
L'Agence congolaise de presse (ACP) titre de son côté: «La plénière du dialogue national reportée de nouveau» à vendredi pour «une méditation profonde sur la gravité des événements qui ont endeuillé la ville de Kinshasa le 19 et le 20 septembre derniers».
Mardi, dans son adresse aux participants au dialogue, le facilitateur de ce forum, Edem Kodjo a indiqué que ces événements interpellent toutes les parties prenantes à ces assises censées apporter des solutions pour la tenue des élections crédibles et apaisées en RDC, note l’ACP.
L’opposition ayant choisi la voie de la paix est convaincue que «le dialogue est la voie la moins coûteuse en vies humaines et en dégâts matériels », a déclaré pour sa part Vital Kamerhe, co-modérateur de ce dialogue politique.
L’Avenir relaie l’interview du secrétaire général de la Majorité présidentielle (MP), Aubin Minaku qui a annoncé à Radio Okapi des sanctions contre les auteurs intellectuels et moraux des actes de vandalismes commis les 19 et 20 septembre dans la capitale congolaise.
Des manifestations ont dégénéré après que le Rassemblement avait exigé la CENI de convoquer un électorat pour la prochaine présidentielle.
Le quotidien cite Aubin Minaku qui regrette que «l’appel du Rassemblement de l’opposition n’ait pas été pour une manifestation pacifique mais plutôt pour la casse».
«Il faut que la justice fasse son travail et que les auteurs intellectuels et matériels de ces crimes soient punis sévèrement et nous, la Majorité, allons saisir la justice notamment sur le plan de la réparation civile », a indiqué le secrétaire général de la MP, repris sur les connes de l’Avenir.