Dans un rapport publié dimanche 18 septembre, Human Rights Watch appelle les représentants du gouvernement et les membres des forces de sécurité à respecter les droits des personnes aux libertés d’expression et de réunion, et autoriser le déroulement de manifestations pacifiques et de meetings politiques.
Le rapport résume les recherches de Human Rights Watch de ces deux dernières années, aux cours desquelles le gouvernement a mené une répression à l’encontre d’activistes ainsi que de dirigeants et membres de partis d’opposition qui se sont opposés à la prolongation de la présidence de Joseph Kabila au-delà de la limite constitutionnelle de deux mandats, qui prend fin le 19 décembre 2016, indique un communiqué de presse publié par l’ONG.
Human Rights Watch note que la répression gouvernementale a connu une forte hausse dans les jours menant aux manifestations projetées par des activistes et des groupes d’opposition en vue de la fin du mandat présidentiel.
Dans la capitale, Kinshasa, rapporte l’ONG, au moins une dizaine des jeunes activistes pro-démocratie ont été arrêtés après une réunion tenue le 15 septembre sur la non-violence, la paix, et le respect de la constitution. Ils sont détenus par l’agence nationale de renseignements, sans inculpation et sans accès à leurs familles ou à des avocats.
Human Rights Watch évoque également l’intervention de la police à Lubumbashi le 16 septembre. Des policiers ont tiré du gaz lacrymogène et plus tard à balles réelles pour disperser des membres de partis d’opposition qui se réunissaient pour préparer les manifestations du 19 septembre, fait savoir l’ONG.
« Certains participants de la réunion ont répondu en lançant des pierres, en brûlant des pneus, en bloquant des rues, et en pillant plusieurs commerces et bureaux. Des dizaines de personnes ont été arrêtées tôt le lendemain matin », indique le communiqué.
« Les décisions que le Président Kabila et son gouvernement vont prendre dans les prochaines semaines peuvent faire toute la différence pour l’avenir de la RD Congo », a déclaré Daniel Bekele, directeur de la division Afrique à Human Rights Watch, qui ajoute:
« Il s’agit d’une opportunité cruciale pour le pays pour consolider la démocratie, l’État de droit, et les droits humains, pour son propre future et celui de la région entière. »