Le quitus du gouverneur de la ville de Kinshasa à la manifestation de l’opposition prévue lundi prochain et les discours des présidents des deux chambres du parlement prononcés à l’ouverture de la session parlementaire de septembre sont parmi les sujets qui alimentent les colonnes des journaux parus vendredi 16 septembre à Kinshasa.
Le «Rassemblement des Forces Politiques et Sociales Acquises au Changement» vient d’obtenir le quitus du Gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta Yango, pour son sit-in prévu le lundi 19 septembre 2016 devant le siège de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) à Kinshasa, rapporte Le Phare.
A ce propos, renseigne le quotidien, une rencontre est prévue ce vendredi entre la délégation du «Rassemblement» de l’opposition et le patron de l’Hôtel de ville de Kinshasa pour des dispositions pratiques, notamment l’itinéraire à suivre par les manifestants ainsi que leur encadrement par les forces de l’ordre.
L’objectif de cette rencontre, précise le journal, est d’éviter tout dérapage, comme celui intervenu en mai dernier suite à la controverse survenue entre l’Hôtel de Ville et l’opposition à propos de l’itinéraire que devait emprunter la marche de l’opposition contre l’arrêt de la Cour constitutionnelle autorisant le président Kabila à demeurer au pouvoir au-delà du 19 décembre 2016, rappelle le journal.
A travers cette manifestation par contre, explique le quotidien, cette méga plate-forme de l’opposition veut rappeler le préavis donné au président Kabila par son leader, Etienne Tshisekedi, lequel court du 19 septembre au 19 décembre 2016, écrit le quotidien dans ses colonnes.
Dans un autre registre, L’Avenir rapporte que les parlementaires congolais ont repris le chemin de l’hémicycle jeudi 15 septembre 2016, pour leur session ordinaire.
Une session essentiellement budgétaire, mais au cours de laquelle la politique s’est lourdement invitée, fait remarquer le quotidien.
A en croire le quotidien, le speaker de la Chambre basse Aubin Minaku a appelé au nom de la représentation nationale tous les Congolais à ne pas céder à tout appel à l’anarchie et au chaos, estimant que la réponse aux divergences d’ordre politique qui divisent la classe politique congolaise ne peuvent être apportées qu’au dialogue, rapporte le journal.
Aubin Minaku a cependant précisé qu’aucune des résolutions de ce dialogue ne devra s’affranchir du Corpus constitutionnel. Autrement dit, précise le quotidien, ces résolutions doivent respecter les prérogatives constitutionnelles de chaque institution du Gouvernement comme de la CENI, du Parlement ou du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication.
Un discours qui s’inscrit dans la droite ligne de celui tenu par son collègue du Sénat, Léon Kengo Wa Dondo, à l’ouverture de la session de septembre de la chambre haute du parlement, estime encore le quotidien.
A en croire La Prospérité, le président du sénat a soutenu dans son discours d’ouverture que « ce qui sortira du dialogue devra se faire dans le cadre de ses limites » avant d’ajouter que ««le dialogue n’est ni un parlement, ni une assemblée constituante».
Analysant les deux discours, Le Phare estime que les présidents de deux chambres du parlement congolais ont tout simplement recadré le dialogue, en rappelant à ses participants qu’ils n’ont pas la qualité pour changer quoi que ce soit à l’ordre institutionnel actuel.
Ces rappels à l’ordre sont des indications pertinentes de ces institutions sur la non opposabilité des « résolutions » du dialogue aux institutions en place et à leurs animateurs en cas du viol de la constitution, commente le tabloïd, déduisant au regard de ce contexte que les « résolutions » du dialogue vont connaître un sort identique à celles des Concertations Nationales, c’est-à-dire « le chemin de la poubelle de l’histoire ».
De l’avis du journal, les « dialogueurs » ont fait perdre inutilement à la République du temps et de l’argent seulement pour le partage des postes.