Le Mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) appelle à la libération des militants des mouvements pro-démocratie encore en détention. Cette structure citoyenne a lancé cet appel dans une lettre adressée, lundi 22 août, au ministre de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba.
Ce dernier a annoncé, vendredi dernier, la libération des 24 prisonniers politiques et d’opinion pour décrisper le climat politique et favoriser la tenue du dialogue national.
Les jeunes de la LUCHA affirment que la liste annexée à cette décision ne reprend pas les noms des militants citoyens (LUCHA et Filimbi) qui doivent bénéficier de cette libération, conformément à la promesse que le chef de l’Etat leur a faite le jeudi dernier à Goma.
«Que le ministre [de la Justice] respecte la parole d’honneur du chef de l’Etat pour que nos militants qui restent encore à Makala soient libérés», a réclamé Claude Imani, membre de la LUCHA.
Il s’agit, selon lui, de Marcel-Héritier capitaine, Victor Tesongo, Bienvenue Matumo, Godefroid Mwanabweto et Jean de Dieu Kilima.
La LUCHA a également constaté que la plupart des personnes graciées avaient déjà été libérées voire purgé leurs peines.
Appel à la révocation de Thambwe Mwamba
Pour sa part, l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), estime que le ministre de la Justice devrait être révoqué du gouvernement pour avoir fait preuve de manque de maitrise du dossier de la libération des prisonniers politiques et d’opinions.
Le coordonnateur de cette structure, Georges Kapiamba l’a dit lundi dernier au cours d’un point de presse, à Kinshasa:
«Le ministre a fait preuve de manque de maitrise sur son département parce que le gouvernement doit connaitre les personnes arrêtées de manière à les sécuriser davantage. Si lui peut se tromper sur ce genre de choses ça devient extrêmement grave».
Il dit avoir constaté que sur la liste du gouvernement, aucun prisonnier politique n’est libéré.
L’ACAJ a par ailleurs demandé à Edem Kodjo de reporter les travaux préparatoires du dialogue qui, selon lui, ne peuvent pas commencer à l’absence de certaines personnes encore en détention.