La cour d’appel de Lubumbashi doute de l’authenticité de la lettre de la juge Ramazani

Le palais de justice à Lubumbashi (Haut-Katanga).

Le premier président de la Cour d’appel de Lubumbashi, Paulin Ilunga, a affirmé jeudi 28 juillet n’avoir pas attesté l’authenticité de la lettre que la juge présidente du tribunal de paix de Lubumbashi Kamalondo, Ramazani Wazuri Chantal, aurait adressée au ministre de la Justice.

L’auteure de cette correspondance, qui circule sur Internet, affirme avoir signé sous pressions le jugement ayant condamné Moïse Katumbi à trois ans de prison dans l’affaire de spoliation immobilière qui l’oppose à un sujet grec, Alexandros Stoupis.  

Paulin Ilunga affirme que le tribunal de grande instance de Lubumbashi n’a enregistré aucune correspondance venant de Mme Ramazani Wazuri et adressée à la hiérarchie:  

«Il y a une lettre qui lui est attribuée. Moi, je ne sais pas en attester l’authenticité. On nous a dit que nous avons reçu une copie de cette lettre. Mais, que ce soit du président du tribunal de grande instance ou à mon niveau, nous n’avons reçu aucune correspondance. Tout ce que vous entendez là sont des racontars.»  

Non seulement la juge n’a subi aucune  pression, a-t-il poursuivi, mais qu’elle fait aussi objet d’une enquête judiciaire pour s’être rendue sans autorisation à Kinshasa le 22 juillet dernier.

«Tout ce que je sais est que j’ai indiqué dans mon communiqué de presse le vendredi 22 juillet qu’elle a pris son avion pour Kinshasa et depuis lors, elle n’est pas arrivée au bureau», a indiqué Paulin Ilunga.  

Paulin Ilunga révèle qu’une enquête a été menée après le prononcé du jugement pour vérifier sa régularité :  

« Quand vous dites que la présidente dit qu’elle a subi des pressions alors qu’à l’époque, au cours de l’enquête que nous avons faite pour vérifier si la décision avait été prononcée régulièrement, elle n’avait jamais fait état de cette information. Au contraire, après le prononcé de cette décision, elle a demandé la protection de l’Etat. Vous pensez qu’on va faire pression sur elle et faire la protection sur elle ? C’est contradictoire tout ça!»

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