Le Parlement européen demande au gouvernement congolais de diligenter, par le biais de l'auditeur général des FARDC une enquête sur les massacres des civils dans la région de Beni (Nord-Kivu). La demande est formulée dans la Résolution de cette institution du 23 juin 2016 sur les massacres dans l'Est de la RDC, affirmant qu’«entre octobre 2014 et mai 2016 plus de 1 160 personnes, femmes et enfants y compris ont été sauvagement tués dans les territoires de Beni, Lubero et Butembo.»
Le Parlement européen considère tous les massacres des civils dans cette partie du Nord-Kivu constituent des crimes de guerre. Il demande à l'Union européenne d'envisager d'imposer aux responsables des massacres «des sanctions ciblées, notamment des interdictions de voyage et le gel de leurs avoirs, pour contribuer à éviter de nouvelles violences», tout en appelant la procureure de la Cour pénale internationale de se pencher sur ces crimes présumés.
Selon cette résolution, les groupes armés qui occupent plusieurs villages dans région Beni-Lubero ont aussi causé dans la même période la disparition de 1 470 personnes. Beaucoup de maisons, de dispensaires et d'écoles ont été brûlés. Et nombre de femmes, d'hommes et d'enfants ont été victimes de violences sexuelles.
Par conséquent, au moins 1.5 million de personnes déplacées internes ont été enregistrées au Nord-Kivu et 400 000 personnes ont fui le pays, selon la même source.
Le Parlement européen, qui déplore de l'inaction et le silence du gouvernement de la RDC face à ces atrocités, affirme que sur la liste des auteurs de ces exactions figurent aussi les éléments des forces armées nationales
Il appelle notamment à la «reprise rapide et active de la collaboration» entre la Monusco et les forces armées de la RDC, sur la base de l'accord de coopération militaire conclu le 28 janvier 2016 à Kinshasa, en vue de rétablir et de renforcer la paix et la sécurité dans la région de l'Est et dans tout le pays.