L’annonce mardi, par le vice-premier et ministre de l’intérieur, de la poursuite des opérations de lutte contre le banditisme urbain à Kinshasa et la correspondance du ministre des PT-NTIC à l’Autorité de régulation de poste et télécommunications au Congo (ARPTC) sur la hausse de prix des cartes prépayées et internet sont parmi les sujets commentés par les journaux parus mercredi 8 juin à Kinshasa.
Le Vice-Premier ministre de l’Intérieur et Sécurité, Evariste Boshab, a confirmé mardi 7 juin la poursuite de la traque contre les «Kuluna», ces gangsters qui sèment la désolation dans les rues de Kinshasa, sous une nouvelle dénomination. Une nouvelle qui tombe un jour après le passage du premier ministre Matata Ponyo au Sénat où il a annoncé l’intensification des patrouilles dans les quartiers chauds des principales villes de la RDC, fait remarquer La Prospérité.
A Kinshasa, le général Kanyama, commandant de la police dans la capitale de la RDC, établira un commandement opérationnel autonome avec des moyens humains, logistiques ainsi qu’une infrastructure adéquate.
Cette fois-ci, a précisé le Vice-Premier ministre Boshab, des enquêtes judiciaires seront immédiatement ouvertes aussitôt qu’il y aura des cas avérés de dérapage. En outre, des juges seront sollicités pour la mise en œuvre des procédures de flagrance et la création des chambres spéciales des tribunaux pour enfant, a fait savoir Evariste Boshab lors d’un point de presse mardi, rapporte le quotidien.
Conscient que l’action policière seule ne suffit pas, Boshab a également annoncé la mise sur pied d’un Cadre stratégique anti-Kuluna, qui prévoit la mobilisation des structures de réinsertion (Service national, INPP, Don Bosco, Centres d’accueil, etc.), peut-on lire dans les colonnes du tabloïd qui soutient par ailleurs que la relance de la traque anti-Kuluna est une réponse appropriée à la demande de la population de Kinshasa qui réclame la poursuite de l’opération Likofi dans tous les quartiers de la capitale.
Dans un tout autre registre, Forum des As soutient que «Thomas Luhaka accuse l’Autorité de régulation de poste et télécommunications au Congo (ARPTC)» dans la hausse des prix des cartes payées et d’Internet.
Selon le quotidien, les opérateurs de téléphonie mobile en RD Congo ont une nouvelle fois augmenté les prix des services de télécommunications, principalement ceux des appels, SMS et de l’Internet.
Le prix d’une carte prépayée de recharge de téléphone cellulaire sur le marché kinois est passé de 1.000 FC (environ 1USD) à 1 200 FC (environ 1.3 USD) pour une carte de 100 unités et la même proportion est appliquée sur les autres cartes de 50 et 500 unités, indique le journal.
En outre, ajoute le tabloïd, les Kinois qui activaient 100 unités pour bénéficier de 80 mégabytes pour deux jours, n’en peuvent utiliser désormais que pour quelques heures seulement.
Et côté gouvernement, le ministère des PT-NTIC affirme qu’il revient à l’Autorité de régulation de «définir les principes de tarification des services publics des postes et télécommunications, parce qu’étant le principal arbitre de ce secteur».
Ce qui fait dire au quotidien que le ministère des PT-NTIC n’est nullement responsable et ne peut être interpellé en cas d’une hausse de tarification.
Avec cette correspondance, La Prospérité estime que Thomas Luhaka se lave les mains dans cette affaire de hausse des prix des cartes prépayées et d’Internet.
Dans sa lettre, le Vice Premier ministre des PT-NTIC a également exhorté le Président de l’ARPTC à diligenter une enquête pour comprendre les causes de cette hausse spectaculaire et prendre des dispositions utiles, mentionne le journal, soulignant que le Président de la République, le Premier ministre et la Secrétaire Générale aux PTNTIC ont également été saisis en ampliation sur cette question.
Maintenant que l’ARPTC est pointée du doigt, elle est dans l’obligation de répondre aux revendications du public, pense le quotidien.
Le Phare de son côté nous apprend que c’est ce mercredi à 10 heures locales que s’ouvre au Château du Lac, à Bruxelles/Genval, la Conférence de l’opposition congolaise.
Initialement prévu pour hier mardi, le démarrage des travaux a été décalé de 24 heures pour permettre aux derniers délégués d’arriver dans la capitale belge et de prendre leurs quartiers au lieu de la rencontre, explique le quotidien.
Selon ce tabloïd, les participants au Conclave de Bruxelles qui au départ étaient appelés à réfléchir sur «les principales questions de l’heure et les moments durs de fragilité que connaît le pays», vont devoir, dans le cadre des stratégies à mettre sur pied pour sortir le pays de la crise, se réajuster par rapport à la détermination désormais affichée du PPRD de passer outre les textes qui réglementent la vie politique dans notre pays.
A en croire le quotidien en effet, ce conclave s’ouvre dans un contexte agité par l’annonce faite le dernier week-end par le Secrétaire général du parti présidentiel, le PPRD, de recourir au référendum populaire pour déverrouiller l’article 220 de la Constitution qui limite le nombre et la durée des mandats présidentiels.
Au sujet de ce forum de Bruxelles, L’Avenir révèle que l’UNC de Vital Kamhere n’est pas partie prenante. C’est en tout cas ce qu’affirme le député Juvénal Munubo, un cadre de l’UNC à la rédaction du groupe l’Avenir, précise le quotidien.
Cet élu de Walikale qui était l’invité de ce quotidien lundi, a affirmé au sujet de la rencontre de Bruxelles que l’objectif de ce forum n’est pas clairement défini par le parti qui a invité les leaders de l’opposition. Par conséquent «Vital Kamerhe, en grand visionnaire, ne peut pas engager l’UNC dans une voie dont l’objet de la rencontre n’est pas clairement circonscrit», rapporte le journal.
Pour sa part, Le Potentiel commente les déclarations du président de la Ceni, Corneille Nangaa, faites mardi sur les ondes de RFI et titre en manchette : «La Céni consacre le glissement : pas d’élections en 2016».
Selon le quotidien, le président de la Ceni a soutenu sur les antennes de RFI que « le fichier électoral est le seul argument qui malheureusement justifie jusque-là la non tenue d’élections ». Or, fait remarquer le journal, le fichier électoral révisé ne peut être prêt qu’en milieu de l’année 2017.
Ce qui consacre de facto le glissement, soutient le journal, qui estime par ailleurs qu’avec cette déclaration, le président de la Ceni a trompé toute la nation, lui qui promettait de faire de 2016 une année éminemment électorale. Pour le quotidien, Corneille Nangaa a tout simplement joué le jeu de la Majorité en laissant pourrir la situation pour mettre enfin toute la nation en situation de fait accompli.