La plate-forme « Nouvelle classe politique et sociale » de l’opposant Steve Mbikayi souhaite que le voyage du facilitateur du dialogue, Edem Kodjo à Addis-Abeba soit un départ définitif. Cette plateforme l’accuse de partialité dans le traitement qu’il réserve à l’opposition. L’ancien secrétaire général de l’OUA s’est rendu lundi au siège de l’Union africaine en Ethiopie. Steve Mbikayi croit savoir que ce voyage de M. Kodjo est une retombée de l’ultimatum qu’il lui avait lancé.
«Nous avions donné un préavis à M. Kodjo de quitter la RDC dans six jours. Et le préavis expirait hier le 30 mai. Faute de quoi, il serait humilié aujourd’hui par un grand sit-in qu’on devait avoir devant son bureau. Nous avons eu l’information que notre préavis a porté ses fruits parce que M. Kodjo a tenu compte de notre ultimatum. Le 30 mai, il est parti à Addis-Abeba», a-t-il déclaré mardi 30 mai au cours d’une conférence de presse. Steve Mbikayi souhaite que ce départ soit définitif.
«Ça doit être un départ définitif. Si jamais madame Zuma [présidente de la commission de l’Union africaine] veut le maintenir, M. Kodjo reviendra ici avec d’autres méthodes de travail pas celles qui faisaient qu’il tournait en rond», estime-t-il.
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Par ailleurs, M. Mbikayi salue l’initiative prise par Etienne Tshisekedi de réunir certains opposants à Bruxelles.
«Maintenant qu’il consulte les gens, nous sommes contents et nous encourageons», note-t-il. Steve Mbikayi reprochait notamment à l’opposant historique de vouloir seul déterminer les noms des opposants qui devaient prendre part au comité préparatoire du dialogue.
La présidente de la commission de l'Union africaine, Dr Nkosazana Dlamini Zuma, a nommé Edem Kodjo comme facilitateur du dialogue national en RDC en avril dernier.
Une nomination qui «vise à aider à la convocation d'un dialogue global en vue de régler les problèmes liés aux prochaines élections» en RDC.