Des éléphants en divagation progressent vers le centre du territoire de Manono, à 450 km au sud-ouest de Kalemie (Tanganyika). Sur leur passage, les pachydermes détruisent les cultures dans les champs des populations paysannes. Les autorités provinciales promettent d’effectuer une mission dans la zone.
Les éléphants sortis du parc national de Kundelungu sont très avancés vers Mukumbi et les autres villages environnants, comme Mulenda et Sambo situés à 28 km de Manono. Leur présence limite la circulation des populations dans la zone.
Selon des témoins, ces localités sont «sous occupation des éléphants». Dans cette forme d’occupation, les pachydermes devenus maîtres des champs, se livrent à destruction des cultures trouvées sur leur passage. Dans les villages de Katamba-Kazadi, Bundala, les populations ne parviennent plus accéder à leurs propres champs.
Et la peur gagne les cœurs de nombreux habitants. A Mukumbi 2, par exemple, les paysans ont résolu de passer des nuits entières à tambouriner et battre dans les bassines pour effrayer et ainsi empêcher les éléphants d’approcher les maisons d’habitation.
Le commissaire spécial du Gouvernement au Tanganyika, Richard Ngoy Kitangala, se dit préoccupé par cette situation:
«Nous avons fait le rapport à la hiérarchie ; le grand animal, c’est l’homme qu’on doit protéger. De toutes les façons, il y a les dispositifs qu’on est en train de mettre en place pour les écarter de plus en plus et ne pas les tuer aussi; ce sont des animaux qui sont protégés.»
La présence des éléphants en divagation, provenant du parc national de Kundelungu, a été signalée depuis plus d’un mois dans la région.