Une année après l’affaire fosse commune de Maluku, l’ONG Human Rights Watch (HRW) regrette que le gouvernement congolais n’ait pas fait toute la lumière sur ce dossier.
La chercheuse de cette structure, Ida Sawyer l’a dit, samedi 19 mars, à Radio Okapi:
«Ces membres de familles méritent la justice mais aussi des réponses de la part des autorités gouvernementales. Jusque-là, il n’y a pas ces réponses. Il ne faut pas seulement dire que c’est aux mains de la justice».
Elle constate que le gouvernement congolais avait promis, en vain, d’exhumer les cadavres pour faire la lumière sur les identités de personnes enterrées dans cette fosse commune.
Les autorités congolaises avaient admis, peu de temps après, que 421 corps avaient bien été inhumés à cet endroit.
Selon elles, il s’agissait des dépouilles d’indigents dont les familles n’avaient pas de moyens de financer les funérailles.
Ida Sawyer estime que que le gouvernement congolais «va montrer sa bonne foi et donner la réponse à ces familles».
En juin 2015, HRW avait également suspecté le décès, la nuit de cette inhumation (NDLR: le 19 mars 2015), «dans des conditions floues d’un infirmier, responsable de la morgue de Kinshasa».
En réponse, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende avait condamné «la prétention de HRW à se substituer au magistrat qui était chargé du dossier».