Lubumbashi : la population prie chaque midi pour la paix, à l’initiative de Moïse Katumbi

Une vue du centre ville de Lubumbashi

La majorité de la population de Lubumbashi (Haut-Katanga) prie tous les jours à 12 heures locales pour le retour de la paix dans l’Est de la RDC et pour le respect de la constitution, à l’approche des échéances électorales. Un reporter de Radio Okapi l’a constaté au terme d’une enquête réalisée, lundi 25 janvier, dans la ville cuprifère.

Cette initiative a été lancée le 18 janvier courant par l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga, Moïse Katumbi. Sur son compte twitter, il appelle « à prier chaque jour à 12h, pendant deux minutes, en cette année électorale, pour la paix et pour que Dieu guide notre lutte démocratique».

L’appel de Katumbi est très suivi par les habitants de Lubumbashi. Dans différents coin de la ville, ils s’agenouillent à chaque 12 heures et prient pendant quelques minutes pour la paix et le respect de la constitution.

«Je suis d’accord avec ça. Là où je me retrouve au moment il fait midi, je suis obligé de prier. Je ne vois pas d’inconvénients, c’est juste une prière», a souligné un homme, la cinquantaine révolue.

Un autre Lushois pense que prier pour la paix est «une bonne chose mais là où le bât blesse, c’est lorsqu’on veut politiser cette prière».

«Ces prières aideront à baisser les tensions dans le pays», estime une autre personne interrogée après avoir fait sa prière.

L’initiateur de cette action, Moïse Katumbi a précisé que cette prière, prévue pour trois mois, concerne toutes les confessions religieuses.

L’ex-gouverneur a lancé cette initiative, quatre mois après sa démission de son poste et du PPRD, parti présidentiel pour dénoncer le non-respect de la constitution au sein de ce parti.

«J'ai une lutte à faire: protéger la démocratie dans notre pays. Renforcer la démocratie dans notre pays. Je prends un petit temps de repos pour être à l'écoute de la population et travailler avec toutes les forces vives. Et surtout pour la liberté d'expression dans notre pays», avait lâché Moïse Katumbi dans une interview accordée le 1er octobre à Radio Okapi.​

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