Le gouvernement congolais dit prendre acte de la désignation, par l’Union africaine (UA), de l'ancien Premier ministre togolais, Edem Kodjo, pour mener des consultations en vue du dialogue national annoncé par le chef de l’Etat.
Pour son porte-parole, Lambert Mende, la Majorité présidentielle ne pose aucune condition pour prendre part à ce dialogue.
Le problème de la facilitation est plutôt posé au niveau de l’opposition, note-t-il.
«Le problème de la facilitation ne se pose pas pour la partie Majorité présidentielle mais ça se pose plutôt pour l’opposition qui tient à ce qu’il y ait une facilitation, médiation ou co-médiation étrangère. Nous, [Majorité présidentielle] nous voulons que les Congolais puissent se retrouver autour d’une table pour parler de leur pays», explique M. Mende.
Le porte-parole du gouvernement estime également que si ça ne dépend que de sa famille politique, le dialogue aurait déjà été organisé et serait clôturé.
La nomination d’un facilitateur international est la condition posée par l’UDPS, principal parti de l’opposition, pour participer au dialogue.
D’autres partis de l’opposition rejettent cette rencontre, proposant la tenue d’une rencontre tripartite Ceni-opposition-majorité pour régler les questions liées au processus électoral. Martin Fayulu qui fait partie de ce groupe a déclaré à Radio Okapi qu’Edem Kodjo n’était pas le bienvenu à l’opposition congolaise.
D’autres membre de l'opposition sont favorables au dialogue et disent être prêts à y prendre part.
Pour la Majorité présidentielle, le dialogue national permettra de discuter des questions liées au processus électoral.
«La balle est dans son camp»
En visite à Bukavu (Sud-Kivu), le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC, Maman Sidikou, a déclaré lundi 18 janvier être prêt à soutenir Edem Kodjo.
«L’Union africaine vient de nommer un facilitateur. Moi en tant que chef de la Monusco, j’espère qu’on trouvera un terrain d’entente et nous sommes prêts à soutenir le facilitateur désigné par l’Union africaine en termes de logistique, en termes de contact mais évidemment maintenant la balle est dans son camp», a-t-il affirmé.
Maman Sidikou se dit persuadé que la désignation d’Edem Kodjo offre l’opportunité à l’Afrique de se prendre en charge.
Ecoutez les propos du patron de la Monusco:
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