Les cas de violences sexuelles sont passés de huit à vingt-cinq entre 2014 et 2015, soit une hausse de 300%, dans le territoire de Ngandajika, dans la province de Lomami. La police en charge de la lutte contre les violences sexuelles, protection de la femme et de l’enfant a livré ces statistiques, samedi 9 janvier, au cours d’une cérémonie tenue à Kabinda.
Selon cette structure, ces chiffres seraient moins que la réalité aussi longtemps que d’autres cas de violences sexuelles ne sont pas rapportés.
A la base, la plupart des questions liées aux violences sexuelles sont traitées au niveau des chefs de quartiers et des autorités traditionnelles ou encore entre les familles impliquées.
Pour combattre ce fléau, la police de lutte contre les violences sexuelles sollicite l’implication de l’officier du ministère public.
Elle propose également que des instructions fermes soient données aux responsables des différents services, pour qu’ils se contentent d’assister et d’orienter tout cas de violence sexuelle, à l’office auquel incombe la charge de traiter de ces questions.
Près de 90% des détenus de la prison de Ngandajika sont poursuivis pour violence sexuelle, renseigne des sources pénitentiaires.
A Ngandajika, des filles victimes de ces violences physiques ou sexuelles sont âgées de 8 et 15 ans.