Les ministres de la Défense de la Conférence Internationale sur la Région des Grands-Lacs(CIRGL) ont indiqué que le processus de rapatriement du reste des ex-combattants ex-M23 basés en Ouganda doit commencer le 1er décembre prochain et s’achever au plus tard le 15 décembre 2015.
Ils ont lancé cet ultimatum à l’issue de la réunion restreinte des ministres de la Défense, tenue mercredi 18 novembre à Kinshasa. Cette réunion était organisée dans le but d’exécuter les décisions prises par les chefs d’Etat de la CIRGL à Luanda (Angola) en mai dernier, sur le rapatriement de ces ex-combattants M23 basés à Ouganda.
Les ministres de Défense des pays de la CIRGL ont aussi demandé à la communauté internationale d’examiner les sanctions à prendre contre les responsables des ex-combattants M23 qui entraveraient le processus.
Les chefs d’Etat de pays de la CIRGL avaient accordé trois mois pour que soit achevé le processus de rapatriement de ces ex-combattants du M23. Mais ce rapatriement qui devait en principe terminer au mois d’août dernier, souffre encore d’exécution. Le gouvernement de la RDC et les ex-rebelles du M23 se rejettent la responsabilité du non-respect des engagements des déclarations de Nairobi.
Les ministres de la défense des pays de la CIRGL recommandent que soit réactivé le plan de rapatriement des ex-combattants M23 qui avait été adopté à Kampala lors de la réunion du Mécanisme et du Groupe de Travail sur le rapatriement.
L’ex-mouvement rebelle avait menacé, le 23 octobre dernier, de se désengager des déclarations de Nairobi. Dans un communiqué publié à cet effet depuis Kampala, l’ex-M23 dénonçait le retard qu’il qualifiait de «délibérément entretenu» par le gouvernement congolais sur la mise en œuvre de ses engagements.
En réaction, François Muamba, coordonnateur du Mécanisme national de suivi, parlait lui de fuite en avant des responsables de l’ex-M23 qui sont sous le coup de sanctions internationales pour violation de droits de l’homme.