Revue de presse de vendredi 13 novembre 2015
Les journaux parus ce vendredi à Kinshasa ont commenté plusieurs sujets d’actualité dont le point de presse du porte-parole de la Majorité Présidentielle tenue jeudi 12 novembre au siège de cette plate-forme politique, tournant autour de la prolongation ou non des échéances électorales faute de compromis autour du fichier électoral.
Pour Le Potentiel, les dés sont jetés. «La Majorité veut une transition de 2 à 4 ans » titre le journal en manchette. A en croire le confrère, la Majorité estime qu’il faut deux à quatre ans pour réussir de bonnes élections au pays. Le journal rapporte les propos de l’ambassadeur Atundu Liongo, le nouveau porte-parole de la Majorité présidentielle, à l'occasion d'un point de presse à Kinshasa. « Faudrait-il organiser les élections en l’état ? C’est-à-dire, avec un fichier décrié par tous, ayant perdu des données essentielles, ou au contraire consolider la crédibilité du processus électoral par l’enrôlement des nouveaux majeurs et de la diaspora, et par le nettoyage du fichier électoral pour minimiser le risque de contestation et de violence postélectorale » s’est interrogé Atundu Liongo lors de cette conférence, indique le Potentiel.
Lors des échanges sous forme de questions et réponses, l’ambassadeur Atundu est revenu sur l’étude de Jérôme Bonso de la Linélit, une ONG spécialisée dans les élections. Le porte-parole Atundu a dit que « s’il faut tenir compte de l’expertise avérée de Jérôme Bonso, il faut deux à quatre ans pour organiser de bonnes élections en RDC », précise Le Potentiel.
Avec ces propos, la Majorité présidentielle a finalement décidé d’ôter les masques, indique Le Potentiel qui estime que la MP n’a qu’une seule idée en tête : « le glissement ». Et à défaut de l’obtenir par des voies légales, elle compte en obtenir sur les vertus du dialogue, conclut-il.
Le Phare lui prévient, au regard des arguments avancés par le porte-parole de la Majorité Présidentielle, que « ceux qui croyaient que le glissement n’était qu’une vue d’esprit devraient revoir leurs calculs ». A en croire le confrère, Atundu Liongo, s’attend au glissement au regard des multiples conditions que ne cesse de soulever la majorité des organisations tant locales qu’internationales spécialisées dans le domaine électoral. D’où son appui sans faille au dialogue, analyse le confrère. Selon le quotidien, le dialogue sera l’occasion pour la classe politique de lever une option claire autour de cette question.
A propos de ce dialogue justement, le journal annonce également la participation d’Etienne Tshisekedi lui-même à ces travaux. Le Phare dit tenir cette information de Bruno Tshibala, Secrétaire général adjoint et porte-parole de l’UDPS. Selon le porte-parole de l’UDPS, c’est Tshisekedi en personne qui conduira la délégation de son parti aux travaux du dialogue politique. Le mot d’ordre, dans le camp du père de l’opposition congolaise, sera de ne pas trahir les attentes du peuple congolais lors de ces assises, ajoute le confrère.
Dans un autre registre, L’Avenir lui annonce que «Vingt-deux nouveaux partis politiques et groupements politiques rejoignent la Majorité Présidentielle». Les Vingt-deux partis politiques vont devoir le manifester le mardi 17 novembre prochain à la Fikin en signant «la Charte de la Majorité Présidentielle», rapporte le quotidien. Pour le confrère, le fait que sept partis s’en vont, mécontents et que 22 autres viennent délibérément au bercail de la mouvance présidentielle, montre qu’un nouveau vent souffle à la Majorité Présidentielle avec la nomination par le Chef de l’Etat d’une nouvelle équipe en charge des stratégies au sein de ce regroupement politique, estimant surtout que la loi du nombre étant l’expression de la démocratie par excellence.
L’actualité dans la presse parue ce vendredi est aussi économique.
Forum des As annonce en effet la réception, par le gouvernement et Exim Bank, de la première cathode de cuivre produite par la sicomine (la sino-congolaise des mines). Il s’agit là du résultat de la phase de production que vient d’amorcer cette entreprise minière.
La sicomine, précise le journal, est une joint-venture mise en place par le gouvernement congolais et les entreprises chinoises pour faciliter la mise en route des contrats chinois dont la substance est la réhabilitation des infrastructures contre l’exploitation des mines de la Gécamines, cuivre et cobalt. Le journal estime qu’il s’agit là d’un Contrat rempli pour le chef de l’Etat, initiateur de cette coopération gagnant-gagnant avec la Chine.
En rapport avec cette première production de la Sicomines, La prospérité estime que « Les choses sérieuses ont commencé ». Le journal précise que rien qu’avec la production de la Sino congolaise des mines (Sicomines) la RDC est en mesure de rembourser sa dette envers la Chine. A en croire le confrère, la Sicomines vise 125.000 tonnes de cuivre dans sa première phase de production. La première cathode produite par la Sicomines a été dévoilée à Kolwezi dans la province du Lualaba par le ministre du portefeuille Louise Munga.