Kinshasa: les agents de la Cinat réclament leurs arriérés de salaire

Déchargement des sacs du ciment pour un chantier. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

La délégation syndicale de la Cimenterie nationale (Cinat) s’inquiète du sort  de cette entreprise pour laquelle les agents sont impayés depuis près de sept ans. Son président, Bienvenu Mamingi, a indiqué mardi 10 novembre à Radio Okapi que la non-prise en compte des revendications des travailleurs  a déjà entrainé beaucoup de conséquences, dont la dislocation de leurs familles.

«La délégation syndicale, face à la pression, n’arrive pas à contenir les agents en désespoir. C’est pourquoi nous demandons au Gouvernement de pouvoir se prononcer clairement sur le sort de cette entreprise et de ses travailleurs. Que les trois mois de salaires à maintes fois sollicités nous soit versé», a-t-il déclaré.

La Cinat est à l’arrêt depuis plus de cinq ans et ses agents impayés.

«Nous avons adressé plusieurs correspondances au Gouvernement qui sont restées sans suite. Et, c’est vraiment déplorable que ça soit les députés nationaux qui nous disent que  le Gouvernement n’a pas des solutions pour notre cimenterie», s’est indigné le président de la délégation syndicale de la Cinat.

Radio Okapi a également tenté de joindre le ministère de l’Industrie par rapport à ce dossier, mais la réaction se fait toujours attendre.

La Cimenterie nationale est une société d’économie mixte par action à responsabilité limitée créée le 24 octobre 1970.

Avec une usine d’une capacité de production de 1000 tonnes de ciment par jour, cette cimenterie implantée dans la cité de Kimpese dans le Kongo Central, n’est jamais arrivée à une production correspondant  à sa capacité.

Cette contreperformance s’explique par l’absence d’un financement suffisant pour l’acquisition des équipements et infrastructures supplémentaires pour que cette cimenterie fonctionne.

Le Gouvernement a tenté à plusieurs reprises de relancer cet outil de production à travers un partenariat public-privé, sans succès.

La dernière en date est la cession en 2012 d’une partie de ses parts aux privés,  dont Nova Cimengola. Cette  entreprise angolaise a acquis auprès de l’Etat congolais, 53% de la Cinat pour 40,6 millions USD, devenant ainsi l’actionnaire majoritaire de cette entreprise d’économie mixte.

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