Une cinquantaine de défenseurs judiciaires ont organisé une marche mercredi 28 octobre à Kamina dans le Haut-Lomami pour protester contre l’agression de leur collègue, Salumu Ngala, lundi dernier par l’auditeur militaire de garnison de Kamina. Tout en exigeant le départ sans condition de l’auditeur militaire, les manifestants ont suspendu toute prestation devant les juridictions militaires locales.
Salumu Ngala avait été mis au cachot lundi dernier pendant quelques heures par l’auditeur militaire de garnison de Kamina.
Sur Radio Okapi, ce dernier avait pour sa part nié avoir porté la main sur le concerné. Mais il avait déploré le comportement de ce défenseur judiciaire, qu’il accusait de l’avoir insulté. Le défenseur judiciaire «va répondre de ses actes devant la justice (parce que), poursuivi pour outrage à magistrature», avait-il affirmé.
Les manifestants descendus mercredi dans la rue sont partis du palais de justice de Kamina jusqu’au bureau du chef de division unique où ils ont déposé un mémorandum.
«Nous avons organisé cette marche pour protester contre tous ces abus de pouvoir, contre tous ces comportements qui sont illégaux, mais pour exiger également son départ (de l’auditeur militaire) de Kamina. Départ inconditionnel! Sinon, il n’y a personne du corps (de défenseurs judicaires) qui va passer tant au parquet qu’au tribunal militaire», a déclaré Salumu Ngala, défenseur judiciaire, au cœur de cette affaire.
Le mémo signé par ses collègues dénonce des cas d’arrestations arbitraires, d’amendes et cautions qui n’ont jamais été reversées à la DGRAD (Direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participation).
«Des confrères ont été arrêtés. Me Kitenge a été jeté en prison, un peu comme moi (...) Trop, c’est trop!», a déclaré Salumu Ngala.
Vous pouvez suivre dans cet extrait sonore les autres revendications des manifestations:
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