Les députés ont examiné lundi 19 octobre la loi portant reddition des comptes. Ils ont débattu de l’exécution du budget 2014. Plusieurs élus de la majorité et de l’opposition qui ont pris la parole devant le ministre des Finances ont fait état de plusieurs faiblesses de l’exécution de ce budget, évoquant notamment la faible mobilisation des recettes et des dépassements de la ligne budgétaire.
Sur la forme, le député Noël Botakile a dénoncé la procédure qui a conduit à l’examen de cette loi de reddition des comptes.
« Le projet de loi de reddition de compte ne peut pas arriver chez nous par le gouvernement de la République parce que c’est le gouvernement de la République qui a fait les dépenses dont les justifications ont été envoyées à la Cour de compte. Et la constitution demande à la Cour de comptes de nous soumettre le projet de reddition de comptes pour que nous puissions comprendre comment les autorisations données ont été réalisées », a-t-il soutenu.
Pour sa part, le député Emery Okundji a énuméré les faiblesses de l’exécution du budget 2014 relevées par la Cour de comptes :
- Réalisations des recettes non prévues
- Faible exécution des certaines dépenses
- Exécution des dépenses non prévues, en particulier des projets d’investissement
- Exécution des dépenses en dépassement de crédits
Le député de l’opposition a déploré des faiblesses qui reviennent année après année lors de l’examen de cette loi.
Plusieurs élus ont appelé à des sanctions auxquelles d’autres ne croient pourtant pas, évoquant « la loi de la Majorité présidentielle ».