Au cours d’un point de presse tenu jeudi 10 septembre à Kinshasa, Mike Mukebayi, fondateur du journal «C-News», a accusé les autorités congolaises d’exercer un « harcèlement administratif et politique » sur son journal et ses employés.
Mike Mukebayi a notamment cité la mise sous scellés des bureaux du journal depuis 12 mois par le parquet et les menaces d’emprisonnement proférés contre son imprimeur.
«On ne peut plus attaquer Mukebayi ou le journal directement. Maintenant la stratégie est de détruire notre système de production et de distribution» a-t-il dénoncé, estimant que «s’il y avait quelque chose à [lui] reprocher, ceux qui harcèlent [son] journal l’aurait fait par les voies ordinaires de droit».
Des accusations que le ministre de la Communication et des medias a rejetées lors d’une conférence de presse qu’il tenait le même jour, expliquant que C-News ne dispose pas de « récépissé » et donc n’existe pas sur le plan du droit.
« Chaque fois que des amis, peut-être bien intentionnés, viennent me poser ce problème de Congo News – C-News, je visite avec eux la liste des entreprises des médias écrits qui existent dans ce pays, il n’y a pas Congo News, il n’y a pas C-News », a déclaré Lambert Mende avant d’avertir : «ceux qui ont choisi le chemin de l’anarchie n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes». Pour M. Mende, « C-News est un tract ».
Mike Mukebayi lui promet la reprise normale de la parution de ce titre la semaine prochaine.