Les kuluna, ces bandits des quartiers défavorisés de la capitale de la RDC qui agressent les passants à la tombée de la nuit à l’aide des armes blanches, refont surface dans plusieurs communes comme Kimbanseke, Ngaliema, Makala, Kalamu.
A Makala, sur l’avenue Mawanga, un jeune homme qui revenait d’une fête samedi dernier en compagnie de son amie a été mortellement blessé à la tête vers 2 heures du matin après avoir résisté à une attaque des Kuluna, selon les témoins. L’amie de l’infortuné a réussi à s’échapper. Les voisins ont découvert à l’aube le corps inerte du jeune homme qui a succombé à ses blessures.
De plus en plus les attaques des Kuluna sont à nouveau rapportés dans plusieurs quartiers de Kinshasa.
Contactés par Radio Okapi, des responsables de la police reconnaissent le regain de violence que causent les Kuluna. Mais ils accusent les ONG des droits de l’homme de les avoir refroidi dans la répression de ce type de banditisme.
“Nous ne sommes pas en mesure d’empêcher la police de faire son travail”,répond Georges Kapiamba, président de l’association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), l’une des ONG les plus en vue en RDC.
Pour lui, la police doit assurer ses missions régaliennes de rétablir la sécurité des personnes et de leurs biens et éviter le banditisme urbain, mais cela doit se faire dans le respect des droits nationaux et internationaux.
“La police doit procéder à des arrestations en respectant les formes prévues par la loi”, recommande Georges Kapiamba. Concernant l’encadrement des enfants en rupture familiale, il affirme avoir écrit aux autorités de la ville de Kinshasa pour qu’ils réfléchissent ensemble sur l’éradication de ce phénomène qui crée l’insécurité.
Les ONG nationales et internationales s’étaient montrées particulièrement critiques envers les forces de la police qui avaient mené entre novembre 2013 et février 2014 l’opération « Likofi » contre les Kuluna, et les avaient accusé de violation des droits de l’homme et d’exécutions extra judiciaires.
Ce que les autorités congolaises avait nié, annonçant d’autres opérations policières similaires à Likofi qui n’eurent finalement plus lieu.