A un jour de la clôture de dépôt des candidatures aux provinciales, la plate-forme de l’opposition « Forces acquises au changement (Fac) » maintient son refus de s’engager à cette opération électorale. Le coordonnateur de cette structure, Martin Fayulu Madidi, a livré cette position, samedi 23 mai, au cours d’une conférence de presse à Kinshasa.
Il a indiqué que les Fac ne déposeront pas leurs candidatures à ces scrutins tant que la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) n’aura pas répondu pas aux revendications de l’opposition notamment l’intégration de nouveaux majeurs au fichier électoral ou encore la modification du calendrier électoral avec l’élimination des élections locales pour donner priorité aux présidentielle et législatives.
«Nous avons donné trois préalables. Le premier, c’est l’enrôlement de tous les électeurs congolais. C’est-à-dire toute personne ayant atteint l’âge de 18 ans et plus doit être enrôlée pour construire une base de données donc un fichier électoral. Nous avons dit qu’un fichier électoral crédible est la base de toute élection transparente. Il faut que le calendrier soit consensuel et que la Ceni soit neutre», a indiqué Martin Fayulu.
Plusieurs partis, regroupements politiques et groupes parlementaires de l’opposition conditionnent leurs participations aux élections provinciales dont le dépôt des candidatures se clôture ce lundi 25 mai à travers tout le pays.
Dans une déclaration faite le 20 avril dernier à Kinshasa, ces plates-formes de l’opposition disaient attendre «des assurances de la Ceni » avant de s’engager à ce processus.
Pour l’opposition politique, la situation politique est délétère en République démocratique du Congo et caractérisée, aux dires de Fayulu, par « un processus électoral hypothétique, l’installation improvisée et dangereuse de nouvelles provinces ».
L’Opposition avait également exigé une enquête internationale et indépendante sur ce qu’elle qualifie de fosse commune de Maluku avec exhumation des corps et prise d’ADN.
Le Congrès national congolais (CNC), un parti membre de la Majorité présidentielle (MP), avait fustigé ces positions de l’opposition congolaise qui pose des préalables pour participer aux élections locales, municipales et provinciales. Ce parti du député national Pis Muabilu qualifie ce comportement de «gravissime, d’anticonstitutionnel et d’anti-démocratique».
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