Kinshasa: les médecins indiens de l’Hôpital du Cinquantaine traduits en justice pour exercice illégal

Hôpital du cinquantenaire à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

L’Ordre des médecins traduit en justice les médecins indiens de l’Hôpital du Cinquantenaire pour exercice illégal de l’art de guérir en RDC. L’annonce a été faite vendredi 22 mai à Kinshasa au cours d’un point de presse conjoint de conseils national et urbain de l’Ordre. Il leur est reproché de prester sans être inscrits à l’Ordre des médecins, comme le veulent les lois congolaises.

La plainte de l’Ordre des médecins, déposée depuis le 7 mars dernier à l’office du procureur de la République, incrimine les docteurs Rahman Hazeeb, Monis Gajdhar, Mufique Gajdhar, Ravi K. Noble et consorts. Ces derniers sont accusés de pratiquer leur métier en RDC sans pour autant figurer à l’Ordre des médecins.

«Le bureau du conseil de l’Ordre des médecins, réagissant à cette irrégularité voulue et entretenue en âme et conscience par le gestionnaire de l’hôpital du Cinquantenaire en dépit du rappel à l’ordre du ministre [de la Santé], a interpellé par deux fois à l’intervalle de quatre mois – comme le témoignent nos correspondances – sans que ledit gestionnaire daigne s’exécuter», s’est indigné Dr Guy Tshipeta, président urbain de l’Ordre des médecins.

Eu égard au mépris dont a fait montre ce gestionnaire à tous ces rappels à l’ordre, selon lui, «le conseil urbain de l’Ordre des médecins s’est vu dans l’obligation d’interdire l’exercice de la médecine à tous les médecins expatriés de l’Hôpital du Cinquantenaire

L’Ordre des médecins appelle par ailleurs les pouvoirs publics de sanctionner l’entêtement du gestionnaire incriminé. «L’Ordre des médecins, n’ayant pas un pouvoir de coercition afin de contraindre le présumé médecin expatrié à se conformer à la loi, il ne peut que s’en remettre aux autorités», a poursuivi Dr Tshipeta.

Après cinq ans des travaux de réhabilitation, l’Hôpital du Cinquantenaire a été inauguré par le président Joseph Kabila samedi 22 mars 2014. Sa gestion est assurée dans la cadre d’un partenariat public-privé. Le Gouvernement, après un appel d’offre international, a retenu le groupe indien Padyiath Healthcare.

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