Il est possible d’exploiter les minerais en République démocratique du Congo (RDC), en respectant les droits humains, a affirmé jeudi 21 mai, la députée belge au Parlement européen. Cette institution a voté la veille, un règlement visant à briser le lien entre l’exploitation des ressources naturelles et le financement des conflits armés dans les pays en développement, dont la RDC.
« Nous disons qu’il est possible d’avoir un commerce qui respecte les êtres humains mais aussi qui leur permet un épanouissement et au développement », a déclaré Marie Arena.
Elle s’est insurgée contre l’attitude « cynique » de certaines entreprises qui bravent les droits humains dans l’exploitation minière.
« Aujourd’hui nous avons les entreprises cyniques qui disent que peu importe le prix des vies à payer, nous voulons avoir accès à ces ressources », a déploré la députée belge.
Marie Arena a invité toutes les entreprises minières à se conformer à garantir la traçabilité de leurs produits.
« Toutes les entreprises qui vont produire ou vendre des produits qui contiennent l’étain, le tungstène, le coltan et l’or devront garantir une information de traçabilité de ces minerais. Si ces entreprises sont actives par le biais des filiales en RDC, elles devront garantir que ces minerais n’alimentent pas le conflit en RDC », a-t-elle souligné.
Cette mesure s’applique aussi aux entreprises européennes, a précisé Marie Arena.
« Toute entreprise européenne qui produit ces minerais ou qui vend de ordinateurs qui contiennent ces minerais devront adhérer à cette obligation d’informations depuis le début de la chaine jusqu’au bas de la chaine », a insisté la députée belge au Parlement européen.
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