Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) vient de dépasser le seuil de sept mille Burundais demandeurs d’asile dans les territoires d’Uvira et de Fizi au Sud-Kivu. Le chef de bureau de cette agence onusienne dans l’Est, Olivier Fafa Atidja, l’a affirmé lundi 4 mai au cours d’une visite de Martin Kobler à Uvira.
« Actuellement ils sont 7000 à peu près. Ceux qui sont dans le centre et ceux qui ont été identifiés comme étant de personnes vulnérables et qui se trouvaient dans des familles le long de la frontière », a déclaré Olivier Fafa.
Dans un échange avec ces Burundais au centre de transit du HCR à Kavimvira, le chef de la Monusco, Martin Köbler s’est dit très préoccupé de cet afflux ainsi que des conditions encore précaires dans lesquels nombreux d’entre eux vivent éparpillés dans la plaine de la Ruzizi et dans le territoire de Fizi.
Certains demandeurs d’asile ont affirmé avoir quitté leur pays depuis quelques jours, fuyant des attaques ciblées et l’insécurité.
Tout en louant le travail du HCR et de ses partenaires, ils ont reconnu vivre dans des conditions difficiles.
Ils ont plaidé en faveur de plusieurs milliers parmi eux qui sont restés dans la forêt et dorment à la belle étoile, sans nourriture et souffrent de nombreuses maladies.
Leur souhait est d’être rassemblé sur un même site.
Le chef de bureau du HCR/Région de l’Est de la RDC a souligné que son organisation comptait rapidement mettre en place un système d’enregistrement biométrique de ces Burundais, avant de les transférer vers un site de regroupement.
Pour Olivier Fafa Atidja, le HCR pourra regrouper ces personnes dans un site que le gouvernement de la RDC leur donnera :
« Ils [les Burundais] ont été transférés ici immédiatement pour qu’on survienne à leur besoin en matière d’abris, d’eau, de santé et de l’alimentation en attendant qu’on les transfère sur un site ou dans un lieu que le gouvernement congolais nous aura donné »
De son côté, Martin Kobler a promis d’apporter 100% d’efforts pour communiquer ces préoccupations aussi bien aux autres humanitaires qu’au gouvernement congolais.
Selon lui, la question de sécurité liée à la présence des FNL burundais et des rebelles rwandais des FDLR reste un souci majeur pour la stabilité de la frontière de la RDC avec ses voisins.
Des réfugiés burundais affluent au Sud-Kivu fuyant des tensions dans leur pays, où le président Nkuruziza tente de briguer un troisième mandat à la présidentielle. La Constitution de son pays limite son mandat à deux.
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