Attaques du 30 décembre2013: les adeptes de Paul Mukungubila à la barre

L’ouverture du procès des adeptes de Mukungubila par le tribunal militaire de garnison de la Gombe siégeant à la prison militaire de Ndolo à Kinshasa, le 30/04/2015. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le procès des adeptes du prophète Paul Mukungubila s’est ouvert ce jeudi 30 avril devant le tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe. Vingt disciples du prophète ont comparu à la première audience d’introduction à la prison militaire de Ndolo. Le tribunal les a identifiés et leur a signifié les charges. Ils sont poursuivis pour organisation d’un mouvement insurrectionnel en s’emparant des armes et en s’attaquant à quelques symboles du pouvoir qu’ils ont tenté de prendre par force le 30 décembre 2013 à Kinshasa, Lubumbashi et à Kindu.

Des armes blanches, notamment quelques morceaux de bois avec des lance-roquettes et kalachnikov étaient à la barre. En l’absence de trois prévenus en cavale, dont Paul Mukungubila lui-même, ses disciples, universitaires pour la plupart, se sont identifiés comme étant adeptes du Ministère pour la restauration de l’Afrique noire.

Le tribunal les a appelé à se défendre en toute sérénité. Leur conseil a sollicité une remise pour compulser le dossier de chacun d’eux. Le ministère public et les juges le leur ont concédé pour une semaine.

Le 30 décembre 2013, des jeunes gens avaient fait irruption dans les installations de la télévision nationale RTNC et pris en otage quelques journalistes, après avoir désarmé les militaires de garde. Kinshasa était en émoi.

Le même jour, un deuxième groupe avait attaqué le camp militaire colonel Tshatshi à Kinshasa. Mais il avait été vite maîtrisé par les éléments de la Garde républicaine.

Un troisième groupe avait tenté, sans succès, de s’emparer de l’aéroport international de N’djili. Des attaques similaires avaient été enregistrées à la fois à Lubumbashi (Katanga) et à Kindu (Maniema).

Au total, 103 personnes, dont 94 identifiées comme des adeptes de Mukungubila, ont été tuées dans ces attaques, selon le gouvernement.

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