Réunis au sein de la Ligue des droits de la personne dans la région des Grands lacs (LDGL), des activistes des droits du Rwanda, Burundi et de la RDC, recommandent au gouvernement congolais de garantir les droits humains et la sécurité des citoyens en cette période préélectorale.
Ils ont lancé cet appel, samedi 25 avril, à la clôture de leur atelier de trois jours organisé à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
Le président de la LDGL, le Burundais Cyriaque Ndayisenga regrette que le droit à la liberté d’expression reste encore loin d’être respecté en RDC, une année après la soumission du pays à l’examen périodique universel.
«Le gouvernement de la RDC avait pris l’engagement de garantir la protection des défenseurs des droits de l’homme. Malheureusement le constant est autre parce qu’il y a des défenseurs arrêtés et détenus en violation de cet engagement. C’est le moment de demander au gouvernement congolais de libérer ces défenseurs car il y a moyen les poursuivre tout en étant en liberté », a-t-il indiqué.
Cyriaque Ndayisenga recommande également à la RDC d’appliquer les principes liés aux élections transparentes, démocratiques avec la prise en compte de la dimension genre.
Il s’est par ailleurs réjoui que le gouvernement congolais ait mis en place la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) et l’exhorte à aller de l’avant en mettant en pratique d’autres engagements, pris en avril 2014 devant le Conseil des droits humains de l’Onu, sur le respect des droits de l’homme.
L’atelier de Goma avait pour objectif de doter les activistes de la société civile des techniques devant leur permettre de faire le suivi de l’application, par la RDC, de ses engagements sur les droits humains.
La rencontre de la LDGL se clôture trois jours après que des ONG ont dénoncé les violations des droits de l’homme dans la prison de Munzenze à Goma. Cette situation s’illustre par des cas de traitements dégradants et inhumains ainsi que le paiement des sommes d’argent que les anciens détenus imposent aux nouveaux.
Dans cette prison, une administration interne mise en place par une catégorie de détenus impose des frais illégaux à payer aux nouveaux venus pour qu’ils échappent aux différents châtiments cruels ainsi qu’à certains traitements dégradants et inhumains. Ces frais varient, selon les catégories de détenus.
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