Cinq personnes ont été assassinées en l’espace de cinq jours dans la ville de Moanda, à plus de 200 kilomètres à l’Ouest de Matadi (Bas-Congo). La société civile attribue ces attaques aux ex-combattants venus en rassemblement dans le cadre de l’opération de démobilisation, désarmement, réinstallation et réinsertion (DDRR) à la base militaire de Kitona.
Le dernier meurtre remonte à la nuit du mercredi à jeudi, où deux personnes ont été assassinées dans la résidence d’un responsable du service local de l’environnement à Moanda.
Des sources de la région indiquent que des assaillants avaient investi la résidence de chef local qui a reçu une balle dans la jambe gauche au quartier Nouvelle Cité de Moanda.
Un chargeur rempli de cartouches a été retrouvé sur le lieu du crime.
Ces assassinats ont fait monter la tension dans la ville de Moanda, où la population en colère a saccagé le bureau de la cité.
Quelques magasins des Chinois ont été également mis en sac, rapportent des sources locales à Moanda.
Le député élu de Kasangulu, Jean-Claude Mvuemba a dénoncé la monté de l’insécurité dans cette partie du Bas-Congo.
La société civile de Moanda attribue ces meurtres aux hommes aux anciens combattants venus en rassemblement dans le cadre de l’opération de démobilisation, désarmement, réinstallation et réinsertion (DDRR) à la base militaire de Kitona à Moanda.
De son côté, l’administrateur du territoire de Moanda et le responsable de la base militaire sont restés injoignables.
Pendant ce temps, toutes les chaines de Radio et de télévision de Moanda sont interdites d’émettre sur instruction des autorités.
Retour au calme
Le calme est revenu dans l’après-midi dans la ville de Moanda. Le commissaire général de la police, Charles Bisengimana, assure que des éléments de la Police nationale congolais (PNC) et de l’armée contrôlent la situation avant l’arrivée d’un renfort en provenance de Matadi.
Pour le général Charles Bisengimana, la police ne ménagera aucun effort pour que les bandits armés qui provoquent l’insécurité dans la ville de Moanda soient arrêtés et sanctionnés.
« Nous avons été convoqués par le ministre de l’Intérieur pour prendre des dispositions qui s’imposent. Des éléments de la police et ceux de l’armée qui sont sur place ont réussi à contrôler la situation », a affirmé le général Bisengimana.
Suivez l’intégralité de l’intervention de Bisengimana.
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